Samson dit, avec la mâchoire d'un âne, etc. — Samson, sur cette victoire, composa un chant triomphal, ou ode, dont ce vers paraît avoir été le chœur ou le fardeau. Hobigant le rend,

Avec la mâchoire d'un âne je les ai dispersés ; Avec la mâchoire d'un âne j'ai tué mille hommes.

RÉFLEXIONS. — Ne pouvant plus supporter un tel traitement, les Philistins rassemblèrent leurs armées, non pour combattre avec Israël, mais pour les obliger à abandonner leur ennemi Samson. Sur ce,

1. Les hommes de Juda, comprenant la raison de leur invasion, au lieu de mettre Samson à leur tête pour lutter pour leur liberté, résolussent bassement de le sacrifier à ses ennemis, préférant une servitude ignominieuse à une lutte généreuse pour leur pays. Au lieu de l'honorer de son courage, ils lui reprochent sa témérité et lui demandent de se soumettre pacifiquement à leurs liens. Samson pourrait bien leur expliquer que ce qu'il avait fait était pour leur bien et une juste correction pour les torts qu'il avait reçus ; mais sachant que cela venait de Dieu, afin d'avoir une nouvelle occasion de les détruire, il se soumet paisiblement à être lié ; et, ayant d'abord engagé ses frères à ne lui faire aucun mal, consent à être livré aux mains des Philistins.

Noter; Nous avons ici, à Samson, une figure vivante du Seigneur Jésus. Une bande d'hommes armés l'entoure dans le jardin ; il est trahi et abandonné par ses propres disciples ; bien que capable de détruire d'un coup ceux qui sont venus le lier, pourtant, tranquillement soumis, il est conduit comme un agneau à l'abattoir.

2. Avec joie, les Philistins voient leur captif approcher, et crient à haute voix, comme maintenant triomphants de leur destructeur : mais combien momentané est le triomphe des méchants ! Instantanément, une impulsion soudaine de puissance divine vient sur lui ; comme le lin, ses bandes captives se brisent : aucune meilleure arme n'est à portée de main que la mâchoire d'une carcasse d'âne : il la saisit, vole sur ses ennemis stupéfaits, et transforme les cris de joie en cris d'horreur : pour bientôt, avec fureur sans résistance, il fauche leurs rangs et entasse les tués sur les tués. Un millier sont tombés sur place. Noter; (1.) Quand Dieu travaillera, les instruments les plus méprisables dans sa main seront efficaces.

(2.) Bien que lié et lié avec les chaînes de nos péchés, l'esprit du Seigneur peut délier ces liens captifs et nous libérer. (3.) Aussi inégale que soit la lutte entre un pauvre croyant et toutes les armées de l'enfer et de la terre à l'extérieur, et la corruption à l'intérieur, pourtant la grâce divine peut faire de lui plus que conquérant. (4.) Lorsque ses ennemis joyeux étaient le plus sûrs, et sous le sceau et la pierre avaient ainsi lié le corps mort de notre Seigneur crucifié, alors, comme Samson, il brisa les liens de la mort, réveillé comme un géant rafraîchi avec du vin, confondit ses ennemis et conduisit la captivité en captivité.

3. Samson célèbre sa victoire, non par vanité, mais à la gloire de Dieu, qui, avec une arme si impropre, lui avait permis de faire un si grand carnage. Le même mot hébreu chamor, signifiant un âne et un tas, dans l'original, offre une élégante paronomase, qui ne doit pas être exprimée avec précision dans une traduction. Puis, ayant terminé son chant de louanges, il jette la mâchoire inutile et, en souvenir de cet événement unique, appelle le lieu Ramoth-Léhi, L'élévation de la mâchoire.

Noter; (1.) Dieu doit avoir la gloire de son propre travail. (2.) Les chants de louange sont aussi honorables pour lui qu'ils ravivent nos propres âmes.

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