Et avec eux il enseigna aux hommes de Succoth : Il menaça au verset 7 de déchirer leur chair avec les épines du désert, et avec des ronces, que Le Clerc y rend, alors je battrai leur chair, etc. et ici pour et avec eux il a enseigné, &c. il les lit et en fait un exemple aux hommes de Succoth. Mais il n'y a personne, dit Houbigant, au courant du style de l'Écriture, qui puisse douter que דשׁתי dashti, je vais déchirer, étant lu dans le 7ème verset, la vraie lecture ici est, וידשׁ vaiidash, et il a déchiré, et non וידע vaiiodang , et il a enseigné,comme nous le lisons maintenant. Ce qui donne la plus grande confirmation à cette conjecture, c'est que les anciennes versions, d'un commun accord, s'accordent à cette lecture. On peut douter du genre de punition que Gédéon infligea aux princes de Succoth ; mais comme leur crime était le même que celui des hommes de Penuel, il ne semble y avoir aucun doute qu'il s'agissait d'un châtiment à mort.

Si sévère qu'il fût, ce châtiment était juste. En refusant à Gédéon les secours qu'il demandait aux troupes employées pour sauver l'État, ils se rendirent coupables d'une espèce de rébellion ; ils ont péché contre les lois de l'humanité ; ils joignirent l'insulte à leur cruauté ; et leur refus, indigne d'un peuple qui n'avait aucun respect pour la religion et aucun amour pour sa patrie, méritait un châtiment plus public ; car autrement leur exemple aurait pu se révéler contagieux et avoir vaincu tous les bons effets du gouvernement de Gédéon. Voir Scheuchzer sur la place.

RÉFLEXIONS. — Bien que la bataille soit gagnée, et qu'un vaste massacre ait déjà été fait de cent vingt mille hommes de guerre, pourtant l'épée de Gédéon ne peut reposer tant que Zeba et Zalmunna, avec quinze mille hommes, sont encore vivants à Karkor. Nous avons donc,

1. Sa poursuite ardente d'eux. Avec ses trois cents hommes, dont aucun ne manquait, il passe le Jourdain ; et, puisque Dieu l'avait si éminemment soutenu, ne cherche pas d'autre secours : quoique faible de veille, de manque de nourriture et de fatigue, il ne ralentit pas son pas, ni ne se décourage du refus de se rafraîchir qu'il a rencontré à Succoth ou à Penuel, mais continue sa marche ; et, ayant pris une boussole hors de la route étroite, il surprit les Madianites fugitifs, qui se croyaient en sécurité et au-delà de la possibilité d'être rattrapés.

Comme auparavant, ils cherchent leur sécurité dans la fuite ; et quand la plupart d'entre eux sont tués, leurs deux rois restent prisonniers avec les vainqueurs. Noter; (1.) Bien que dans notre combat spirituel, notre chair et notre cœur semblent souvent prêts à échouer, nous devons toujours chercher de la force et persévérer. (2.) Ceux de qui nous pourrions attendre l'assistance la plus cordiale, souvent, comme les hommes de Succoth et de Penuel, cherchent à affaiblir nos mains et à décourager nos cœurs. (3.) La persévérance patiente sera infailliblement couronnée de succès.

2. Son châtiment sévère de ses compatriotes contre nature, selon sa menace quand ils ont refusé de l'aider avec des provisions dans la poursuite ; sa demande était petite, il ne demandait que quelques miches de pain ; ses besoins étaient urgents, et ses mérites à la main de chaque Israélite qui lui donnaient droit à leur meilleur divertissement ; mais eux, qu'ils aient peur du ressentiment des Madianites, ou qu'ils aient conduit, à cause de la faiblesse des forces de Gédéon, à traiter sa tentative comme téméraire et désespérée, non seulement lui ont fermé leurs entrailles de compassion comme un frère, mais ont ridiculisé sa vaine poursuite , comme ils l'ont conçu, jetant le mépris sur sa foi en Dieu. Justement irrité d'un tel traitement, où lui-même n'était pas plus blessé que Dieu ne l'a déshonoré, il avait menacé de les visiter ; et, bien qu'il ne puisse pas alors interrompre sa marche pour châtier leur insolence,

En conséquence, ayant obtenu l'intelligence des principaux hommes à l'instigation desquels il avait été ainsi utilisé, il s'empara de leurs villes et de leurs personnes : après les avoir reprochés avec leur bassesse, et leur montrant les rois captifs enchaînés, comme il l'avait menacé, il flagella ceux de Succoth avec des épines et des ronces, afin que, par cette correction, ils puissent connaître leur folie et leur péché, tandis que les hommes de Penuel étaient passés au fil de l'épée, et leur forteresse démolie.

Noter; (1.) Ceux qui pèchent en souffriront, soit maintenant sous la verge de la correction, soit éternellement sous la colère de Dieu. (2.) Ce n'est pas nouveau que le monde ridiculise les poursuites du peuple de Dieu ; mais ceux qui ont compté leur vie dans la folie, verront bientôt que la folie était en eux. (3.) Dans le châtiment le plus sévère, Dieu ne veut pas dire notre destruction, mais la correction : heureux ceux qui reconnaissent la main de Dieu et correspondent aux desseins de sa grâce.

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