Alors Marie dit à l'ange, etc. — Quand Marie entendit Gabriel dire qu'elle devait concevoir le Messie, étant consciente de sa virginité, elle trouva l'affaire au-dessus de sa compréhension, et par conséquent le pria de l'expliquer. Étant jeune et inexpérimentée, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'elle puisse avoir une compréhension d'esprit et une force de foi égales à celles que le vieux prêtre Zacharie aurait dû posséder.

D'ailleurs, c'était une chose surnaturelle et tout à fait sans exemple. Car bien qu'il ne soit pas mentionné distinctement par l'évangéliste, il ressort clairement de la réponse de Marie que l'ange l'avait informée que le tout serait parfaitement surnaturel. Telles semblent avoir été les raisons pour lesquelles Gabriel, qui avait rendu Zacharias muet pour avoir prétendu demander un signe en preuve de la future grossesse de sa femme, s'ennuyait avec la vierge quand elle voulait savoir comment la sienne pouvait être provoquée.

En attendant, il faut remarquer que Marie n'a pas, comme Zacharie, insinué qu'elle ne croirait pas jusqu'à ce qu'un miracle ait été opéré pour la convaincre, mais seulement qu'elle ne comprenait pas comment sa grossesse pourrait être effectuée dans son état vierge, et l'a prié de le lui expliquer, ne doutant pas mais c'était possible. C'est pourquoi la faiblesse de son appréhension étant conforme à la foi, et sa demande étant conçue avec modestie et humilité, l'ange lui dit que l'événement merveilleux devrait être accompli par l'interposition du Saint-Esprit, et l'énergie spéciale de la puissance de Dieu, qui préserverait toute sa réputation, du moins de l'avis de juges impartiaux, et protégeraitelle de toute enquête à laquelle ce mystère pourrait l'exposer ; car, par la loi juive, une punition sévère était infligée aux femmes fiancées, qui produisaient des enfants avant de vivre avec leurs maris.

Cette protection, peut - être, peut être impliquée dans l'expression, t'éclipser. Être à l'ombre des ailes, est une expression utilisée dans les Psaumes pour exprimer la tendre affection avec laquelle Dieu préserve ses serviteurs. Mais si le passage n'est qu'exégétique de la clause précédente, il peut y avoir une référence peut-être à Genèse 1:2 où l'esprit de Dieu est représenté, comme couvant ou planant au-dessus du chaos ; que Milton exprime ainsi :

——Tu étais dès le premier instant présent, et avec de puissantes ailes déployées, semblable à une colombe, tu étais assis à ruminer sur le vaste abîme, Et le fou était enceinte. Par. Perdu, B. 1 : Luc 1:19 .

Il est ajouté : Cette chose sainte qui naîtra de toi sera appelée, c'est-à-dire, sera Fils de Dieu ; parce que tu le concevras par l'opération immédiate du Saint-Esprit, le faisant exister dans ton sein. Le terme, γεννωμενον, au genre neutre, désigne la nature humaine du Christ dérivée de sa mère vierge : — né de toi.

Continue après la publicité
Continue après la publicité