Voiture Jean lui dit : &c. — Possédant un grand crédit auprès d'Hérode et du peuple, il n'est pas possible de supposer que le Baptiste aurait encouru la jalousie et le mécontentement d'Hérode s'il avait été un imposteur et l'associé d'un prétendu Messie , de peur de faire sauter à la fois tous ses desseins préconçus. Certes, il aurait plus que jamais employé tout son art pour conserver l'influence qu'il avait acquis auprès du roi et du peuple.

Mais à quel point sa conduite était à l'opposé de tout cela : à ce moment critique, dans cette situation particulière, alors que son intérêt et celui de son complice l'obligeaient absolument à agir de la manière mentionnée ci-dessus, il se mit même à réprimander Hérode lui-même pour le méchanceté de sa vie.Un imposteur, dans la situation particulière de John, n'a pas pu ne pas avoir réfléchi, à la première pensée d'une étape aussi dangereuse que celle qui a causé sa mort, que ce n'était pas sa propre assistance immédiate seulement dont son associé serait privé par sa destruction, — quoique cela seul eût suffi pour l'empêcher de l'adopter ; mais il aurait d'ailleurs pensé que son propre emprisonnement et sa mort provoqueraient probablement une telle panique dans le peuple, quelque zélé qu'il eût été auparavant en sa faveur.

Car par quels arguments Jean pouvait-il croire que les Juifs se persuaderaient qu'il était réellement envoyé pour être le divin précurseur de ce Messie triomphant, alors qu'ils auraient dû le voir saisi par l'ordre d'Hérode, emprisonné et mis à mort ? Outre, donc, l'égard de Jean à son propre succès, sa liberté, et même sa vie elle-même, qu'aucun imposteur ne peut être pensé désireux d'exposer à une destruction certaine sans raison ; sa relation avec Jésus, s'ils étaient trompeurs, et la dépendance nécessaire des deux sur le succès mutuel et l'assistance l'un de l'autre, doivent incontestablement empêcher Jean de provoquer à ce moment la haine invétérée d'Hérodias, et d'attirer sur lui les soupçons violents d'Hérode et mécontentement.

De sorte que le comportement remarquable de Jean, dans ce particulier important, et à une conjoncture si critique, nous offre l'une des preuves présomptives les plus fortes imaginables, que ni lui ni Jésus ne pourrait être des trompeurs. Voir sur Marc 1:14 et L'enquête de Bell, p. 384.

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