Pourtant le nombre, etc. — Bien que Dieu rejette les dix tribus, il compensera cependant en temps voulu leur perte en faisant entrer dans l'église un grand nombre de vrais Israélites, non seulement des Juifs, mais aussi des Gentils ; et faisant de ceux qui auparavant étaient étrangers à l'alliance de la promesse des cohéritiers avec les Juifs. Le prophète se réfère clairement à la restauration finale et à l'admission des Juifs dans l'église du Christ.

Car ces expressions sont trop magnifiques pour être comprises d'autre chose que le sauvetage final des Juifs de la puissance de l'Antéchrist dans les derniers âges, par le Dieu incarné détruisant l'ennemi avec l'éclat de sa venue ; dont la destruction de l'armée de Sennachérib aux jours d'Ézéchias pourrait être un type, mais ce n'était rien de plus. Il peut sembler, peut-être, que la prophétie pointe vers une délivrance particulière à la maison de Juda, à laquelle les dix tribus n'auront aucune part ; tel qu'était en réalité le renversement de Sennachérib ; tandis que la destruction de l'Antéchrist sera une bénédiction universelle.

Mais, dans le traitement différent de la maison de Juda et de la maison d'Israël, nous voyons la prophétie jusqu'ici remarquablement vérifiée. Après l'excision du royaume des dix tribus, Juda, bien qu'occasionnellement frappé de jugements sévères, continua cependant à être chéri par l'amour de Dieu, jusqu'à ce qu'ils rejettent notre Seigneur. Puis Juda est devenu Lo-ammi, mais continue d'être visiblement un objet de la providence particulière de Dieu, préservé en tant que race distincte à des fins de miséricorde gracieuse.

Peut-être que dans les derniers âges, les convertis de la maison de Juda seront les principaux objets de la méchanceté de l'Antéchrist. Leur délivrance peut être d'abord opérée, et à travers eux la bénédiction peut être étendue à leurs frères des dix tribus, et finalement au monde entier. C'est cet ordre de choses que la prophétie subséquente semble indiquer.

Et il arrivera qu'au lieu, etc., c'est-à-dire à Jérusalem, ou du moins en Judée, où cette prophétie fut prononcée, et où eut lieu l'exécution de la sentence. Là, en ce lieu même, ceux à qui il a été dit : Vous n'êtes pas mon peuple, seront appelés enfants du Dieu vivant. Cela doit se rapporter à l'Israël naturel de la maison de Juda ; car il leur fut dit : « Vous n'êtes pas mon peuple. Et puisqu'ils doivent être reconnus à nouveau comme les enfants du Dieu vivant, au même endroit où cette sentence a été prononcée et exécutée, la prophétie promet clairement leur restauration dans leur propre pays.

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