Mes propres entrailles :— Il y a un certain nombre de passages dans les écrivains grecs et latins anciens, où les enfants sont appelés les entrailles de leurs parents. Observez comment l'apôtre s'élève dans ses expressions : dans Philémon 1:10 c'était mon fils Onésime : ici c'est mes propres entrailles, ou « mon fils le plus cher et le plus tendrement bien-aimé » ; et Philémon 1:17 c'est moi-même, ou moi-même.

Il y a celle du christianisme qui abat les distinctions jusqu'à mettre tous les hommes de bien à un niveau sans détruire le moins du monde cette subordination qui est essentielle à l'existence de la société. Un esclave, en devenant un bon chrétien, est le fils, l' ami, le frère, les entrailles, et l' âme ou le moi même du grand apôtre des Gentils : une telle altération fait l'évangile dans les spirituals, alors qu'il ne détruit pas les distinctions civiles entre les hommes.

Quelle grâce est la manière de condescendance de l'apôtre ! Il avait auparavant mis de côté toute son autorité apostolique, et suppliait Philémon comme un suppliant : il s'humilie maintenant au niveau d'Onésime, pour exalter le caractère d'Onésime, et pour affirmer la dignité de la personne pour laquelle il adressait une requête. Avec quel zèle et avec quelle ardente affection sert-il son ami ! Avec quelle habileté et avec quelle ardeur il plaide sa cause ! ajoutant motif à motif, bien que de la manière la plus concise et la plus élégante, comme quelqu'un qui ne voulait pas accepter un démenti.

Scipion Gentilis s'est efforcé de montrer que cette épître a plusieurs des beautés qui brillent chez Démosthène et Tully, et qu'Aristote et Longin ont admirées et célébrées chez les anciens poètes et orateurs.

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