LE PREMIER APPEL A PHARAON ET LES RESULTATS

(v.1-23)

Moïse et Aaron obtiennent alors une audience avec Pharaon et lui disent simplement le message que le Seigneur Dieu d'Israël a pour lui : « Laissez aller mon peuple, afin qu'il me fasse un festin dans le désert ». Mais la réponse de Pharaon était à la fois méprisante et provocante : « Qui est le Seigneur pour que j'obéisse à sa voix pour laisser partir Israël ? Je ne connais pas le Seigneur, et je ne laisserai pas Israël partir. Malgré ce refus décisif, Moïse et Aaron supplièrent Pharaon, lui disant que le Dieu des Hébreux les avait rencontrés, et que c'était Lui qu'ils représentaient en demandant qu'Israël fasse trois jours de voyage dans le désert, pour sacrifier à lui. Sa Parole faisait autorité et Il pouvait avoir de sérieuses répercussions sur eux s'ils n'y allaient pas.

Cependant, cela n'a fait qu'irriter Pharaon, qui leur a dit qu'ils empêchaient les Israélites de travailler comme esclaves pour Pharaon, et leur a dit de retourner à leur travail. Non content de cela, cependant, il ordonna à ses serviteurs d'augmenter le travail mis sur les épaules des Israélites, les obligeant non seulement à faire des briques, mais à ramasser la paille pour la mettre dans les briques. Ils ne doivent pas réduire le quota de briques nécessaires, mais ramasser la paille pour eux aussi (vs.

8-11). Il y a aussi une leçon spirituelle ici. La construction du monde est comme des briques de boue du Nil sans paille, sans cohésion. Maintenant, Israël doit être obligé de fournir la cohésion. Quelle servitude pour un enfant de Dieu d'avoir à travailler pour l'unité d'un monde qui rejette son Seigneur !

En plus d'augmenter leur travail, les Israélites ont été dispersés dans tout le pays pour trouver de la paille (v.12). C'était une manière rusée de détruire l'unité parmi les Israélites et de les maintenir faibles. Les officiers des enfants d'Israël firent appel à Pharaon à cause de la pression accrue sur eux rendant leur travail intolérable, et parce qu'ils étaient battus lorsqu'ils ne produisaient pas autant que lorsqu'on leur donnait de la paille (vs.15-16). Mais Pharaon était catégorique, leur disant qu'ils étaient oisifs et que pour cette raison ils parlaient d'aller sacrifier au Seigneur (v.17).

La sagesse de Dieu était derrière tout cela d'une manière qu'Israël n'était pas prêt à comprendre. Dieu ne les délivrerait pas jusqu'à ce qu'ils aient ressenti l'oppression si profondément qu'ils criaient à Dieu pour la délivrance, plutôt que de chercher des causes secondaires. C'est donc aussi le cas pour nous aujourd'hui. C'est toujours une façon pour l'homme de chercher quelqu'un à blâmer pour la misère que ses propres péchés lui ont causée. Dieu doit donc approfondir un tel exercice dans nos cœurs que nous réalisons que c'est seulement notre orgueil qui blâme les autres pour nos péchés, de sorte que lorsque la délivrance vient, nous sommes d'autant plus profondément reconnaissants et délivrés d'un état de plainte.

Sentant la situation intolérable, les officiers d'Israël étaient prêts à blâmer Moïse et Aaron pour cela alors qu'ils sortaient de la présence de Pharaon, leur disant que ce sont eux qui ont rendu Israël odieux aux yeux de Pharaon, simplement parce qu'ils avaient donné la Parole de Dieu à Pharaon. Ils ont dit "le Seigneur te regarde et te juge" (v.21). S'attendaient-ils à ce que le Seigneur juge Moïse et Aaron parce qu'ils avaient obéi au Seigneur ? Mais ce n'est qu'une des tribulations qu'un serviteur du Seigneur est souvent appelé à supporter. Ainsi ils sont au milieu, devant souffrir à la fois de Pharaon et d'Israël. Mais par de telles afflictions, le Seigneur juge bon d'éduquer les siens, de développer une force spirituelle.

Moïse ne pouvait donc faire appel qu'au Seigneur (v.22), mais pas pour demander de l'aide, mais plutôt en se plaignant et en se demandant pourquoi le Seigneur avait apporté d'autres problèmes à Israël et pourquoi il avait envoyé Moïse. Ne se souvenait-il pas que Dieu l'avait prévenu du refus de Pharaon d'écouter, et que les peines d'Israël s'alourdiraient avant leur délivrance ? Mais il se plaint que depuis qu'il a parlé à Pharaon, Dieu n'a pas délivré le peuple, mais que Pharaon n'a fait que lui nuire.

Ainsi, bien que Dieu ait cherché fidèlement à préparer Moïse à ce qui arriverait, Moïse n'a pas été préparé. Comme notre propre perplexité lorsque des choses difficiles se produisent dont Dieu nous a prévenus auparavant dans Sa Parole !

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