LES FRÈRES SE RENCONTRENT

L'inquiétude de Jacob n'est pas apaisée lorsqu'il voit qu'Ésaü est passé par toutes les foules et vient avec ses quatre cents hommes à la rencontre de Jacob. Il divise même sa famille à ce moment-là, mettant les servantes et leurs enfants en premier, puis Léa et ses enfants, suivis de Rachel et Joseph, pour qui il était manifestement le plus concerné (vs.1-2).

Maintenant, il doit rencontrer Ésaü, et avec une servilité qui ne convient pas à un frère, il se prosterne sept fois à terre (v.3). Bien sûr, c'était la conscience et la peur qui l'ont poussé à faire cela, mais Esaü n'avait pas une telle attitude. Il courut à la rencontre de son frère, l'embrassa et l'embrassa. Puis ils pleurèrent tous les deux. Le temps avait fait une différence avec Esaü en particulier. Quel soulagement pour Jacob ! En effet, les querelles familiales ne devraient jamais se poursuivre longtemps sans réconciliation. Seul un cœur exceptionnellement dur pouvait entretenir une rancœur amère contre un frère pendant de longues années.

Esaü a ensuite besoin d'une introduction aux femmes et aux enfants de Jacob et chacun est présenté à son tour dans l'ordre que Jacob avait préalablement arrangé. En fait, s'il avait eu plus confiance en Esaü, il aurait présenté Rachel et Joseph en premier, car ils étaient les plus importants pour lui (vs.6-6). Puis Esaü demande la signification de tous les troupeaux qu'il a rencontrés. Jacob ne cache pas le fait qu'il ne s'agissait pas d'un cadeau donné à cause de son amour pour son frère, mais lui dit honnêtement qu'il les lui offrait afin de trouver la faveur d'Ésaü, - qu'il appelle "mon seigneur" - - virtuellement comme un pot-de-vin pour s'assurer sa bonne volonté ! (v.8).

Mais même Esaü ne cherchait rien de tel : il lui dit qu'il en a assez, donc que Jacob devrait garder ce qui lui appartenait (v.9).

Jacob insiste sur le fait que, puisque l'attitude d'Ésaü lui était favorable, il veut qu'Ésaü prenne son cadeau. Ses paroles à Ésaü sont bien trop flatteuses et exagérées, lorsqu'il dit que voir Ésaü était comme voir la face de Dieu (v.10). Si cette rencontre avait été comme sa séparation avec Laban, il n'aurait pas parlé du visage d'Ésaü comme du visage de Dieu. Mais il exhorte Esaü à accepter son cadeau, et Esaü le fait (v.11). Bien que nous lisons que Jacob a fait ce grand cadeau à Esaü, nous n'avons jamais lu qu'il a tenu sa promesse de donner un dixième de ses biens à Dieu !

Maintenant qu'ils se sont rencontrés en termes amicaux, Esaü propose à Jacob de voyager ensemble à Séir, Esaü allant devant (v.12), mais Jacob répond, de manière tout à fait plausible, que lui et sa grande compagnie ne pouvaient pas suivre le rythme des quatre cents d'Esaü. Hommes. Les troupeaux et les troupeaux avec des jeunes ne doivent pas être surmenés, et ses enfants aussi étaient jeunes. Par conséquent, il demande qu'Esaü continue et qu'il (Jacob) procède à un rythme plus lent pour venir à la résidence d'Esaü à Seir (vs.

13-14). Jacob continue d'appeler Esaü son "seigneur", mais il n'avait aucune intention d'obéir à la volonté d'Esaü d'aller à Séir, même s'il lui a dit qu'il le ferait. Quand Esaü veut laisser une partie de sa compagnie avec Jacob pour l'accompagner à Séir, Jacob répond seulement qu'il n'y avait pas besoin de cela.

Pourquoi Jacob n'a-t-il pas agi dans la simplicité de la foi ? Il aurait pu simplement dire à Esaü la vérité, que Dieu lui avait ordonné de retourner à Béthel. Avait-il peur qu'Ésaü soit contrarié par le fait que Jacob ne vienne pas lui rendre visite au moins ? Mais Esaü ne serait-il pas plus contrarié par le fait que Jacob le trompe comme il l'a fait ?

L'une des raisons de la tromperie de Jacob était peut-être qu'il n'était pas prêt à obéir pleinement à Dieu à l'époque, car il ne continua pas jusqu'à Béthel, mais vint jusqu'à Succoth, où il construisit une maison et fit des abris pour son troupeau et ses troupeaux (v .17). Plutôt que d'aller à Béthel (la maison de Dieu), il s'est construit une maison. Ce n'était qu'une obéissance à mi-chemin, et évidemment cela ne satisfaisait pas sa propre conscience, car il laissa tous ces bâtiments derrière lui et se rendit à Shalem, une ville de Sichem.

Shalem signifie "paix", et Jacob n'était pas en paix à Succoth, mais la trouve apparemment à Shalem. Sichem signifie "épaule", et implique que la paix ne peut pas être appréciée en dehors de notre prise de responsabilité sur nos épaules. Ici, il ne construit pas de maison, mais dresse sa tente. Du moins semble-t-il se rendre compte qu'en étant loin de Béthel, il doit conserver son caractère de pèlerin.

Pourtant, ce n'était aussi qu'une demi-mesure, et là, il acheta "une parcelle de champ", typique d'"une partie du monde", pas une grande partie, mais l'impliquant néanmoins dans un compromis qui apporta de tristes résultats, de sorte qu'il a en fait payé beaucoup plus pour cela que seulement ses cent pièces d'argent. Il y a érigé un autel, mais ce n'est pas à cause de la parole de Dieu qu'il l'a fait. Il y a érigé un autel, mais ce n'est pas à cause de la parole de Dieu qu'il l'a fait.

Dieu lui a dit plus tard de faire un autel à Béthel. Il nomme celui-ci à Shalem "El-Elohe-Israel", ce qui signifie "Dieu, le Dieu d'Israël". Car ce n'était toujours pas avant tout l'honneur de Dieu qu'il recherchait, mais sa propre bénédiction. À Béthel, le nom de son autel était « El Bethel », « Dieu de la maison de Dieu », car alors il apprit finalement que la gloire de Dieu était plus importante que la bénédiction de Jacob. Dieu est le Dieu de sa propre maison, pas simplement le Dieu d'Israël.

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