Mais un certain homme nommé Ananias, avec Saphira sa femme, vendit un bien, (2) et retint une partie du prix, sa femme aussi en étant au courant, et en apporta une certaine partie, et la déposa aux pieds des apôtres. (3) Mais Pierre dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur de mentir au Saint-Esprit et de retenir une partie du prix du pays ? (4) Pendant qu'il restait, n'était-ce pas le tien ? et après qu'il a été vendu, n'était-ce pas en ton pouvoir ? pourquoi as-tu conçu cette chose dans ton cœur ? tu n'as pas menti aux hommes, mais à Dieu.

(5) Et Ananias, entendant ces paroles, tomba et rendit l'esprit : et une grande peur s'empara de tous ceux qui entendirent ces choses. (6) Et les jeunes gens se levèrent, le blessèrent, l'emportèrent et l'ensevelirent. (7) Et c'était environ trois heures après, quand sa femme, ne sachant pas ce qui avait été fait, entra. (8) Et Pierre lui répondit : Dites-moi si vous avez vendu le pays pour autant ? Et elle a dit, oui, pour tellement.

(9) Alors Pierre lui dit : Comment se fait-il que vous soyez d'accord pour tenter l'Esprit du Seigneur ? voici, les pieds de ceux qui ont enterré ton mari sont à la porte et t'emporteront. (10) Alors elle tomba aussitôt à ses pieds, et rendit l'esprit.

Nous avons ici un récit très intéressant de deux abominables hypocrites, dont les crimes et le châtiment sont liés de manière circonstanciée, pour l'instruction et le confort de l'Église de tous les âges. Il est béni d'observer comment Dieu le Saint-Esprit veille sur son Église, en faisant en sorte que de telles histoires soient transmises au peuple. Sans de tels récits, nous aurions pu être amenés à supposer qu'en ces jours heureux aucun caractère d'un principe contraire à la norme des Apôtres ne se trouvait.

Mais maintenant, nous apprenons que la meilleure des Églises, et le meilleur des temps, a sa place. Dans l'arche, il y avait un Cham. Parmi les apôtres, un Judas, Sous les premiers jours du ministère du Saint-Esprit, le Seigneur a permis à Ananias et Saphira de se mêler un espace avec les fidèles. Mais ces choses sont si loin de se révéler nuisibles à l'Église, qu'elles servent finalement à sa gloire.

Lecteur, contemplons d'abord l'état épouvantable du cœur humain. Il y avait là deux personnes les plus pleinement convaincues, autant que la connaissance de tête pouvait porter la conviction, des vérités de Dieu, professant une croyance qu'elles n'avaient jamais ressentie, et de conserver une opinion parmi les fidèles, consentant, apparemment, à abandonner la totalité de leurs biens mondains au profit de l'Église du Christ ; et pourtant, pendant tout ce temps, il n'avait pas le moindre amour réel pour Jésus ou son peuple.

Et de tels cas sont-ils singuliers ? Hélas! l'inverse. Peut-être n'y a-t-il pas maintenant sur terre une seule congrégation de chrétiens professants, quel qu'en soit le nombre, mais qu'en a-t-il de la même description. Et le Seigneur n'ignore-t-il pas de tels événements pour sa gloire et le bien-être de son peuple ? Oui! car cela a tendance à rendre le peuple du Seigneur jaloux d'eux-mêmes, quand ils découvrent que de telles chèvres sont entrées dans la bergerie. Elle tend à humilier l'âme, sous un sentiment de corruption commune. Et elle opère très heureusement pour la gloire du Seigneur, lorsqu'un enfant de Dieu est ainsi amené à découvrir que toute la différence entre l'un et l'autre est toute grâce.

Apprenons ensuite de ce tableau de la dépravation humaine, à admirer le tendre amour du Seigneur pour l'Église, en qualifiant Pierre à la détection de celui-ci. Par le pouvoir que le Saint-Esprit lui donna de discerner les esprits, l'iniquité fut découverte et l'Église purifiée de l'impureté. Et ainsi le Seigneur veille sur son peuple pour le bien dans tous les âges.

Je prie particulièrement le Lecteur de remarquer avec moi que Pierre a accusé cet homme de mentir au Saint-Esprit. Mais pourquoi est-il si spécialement dit que le mensonge était au Saint-Esprit ? J'appréhende sur ce compte. Parce que l'œuvre de conversion est l'opération personnelle de Dieu le Saint-Esprit ? De sorte que la totalité et chaque partie de la conduite de cet homme étaient directement dirigées contre le Saint-Esprit. Il n'avait jamais été converti.

Il n'avait jamais ressenti l'amour de Dieu et de Christ dans son cœur. C'est pourquoi la tromperie était principalement contre Dieu l'Esprit. Je prie le Lecteur, sous ce chef, de ne pas oublier comment Pierre parle de la Divinité du Saint-Esprit. Au verset trois ( Actes 5:3 ), il accuse Ananias d'avoir menti au Saint-Esprit. Et dans un autre ( Actes 5:4 ), il dit que le mensonge n'était pas aux hommes, mais à Dieu. Une preuve évidente, selon Pierre, que le Saint-Esprit est Dieu.

Une observation de plus nous rencontre sur cette merveilleuse transaction, je veux dire le jugement de Dieu, dans la mort instantanée, à la fois sur l'homme et sa femme. Cela a dû être très affreux ; mais il devrait sembler que le Seigneur l'a jugé nécessaire. L'honneur de Dieu l'Esprit. L'honneur de l'Église du Christ se forme maintenant plus éminemment. L'effroyable alarme qu'elle a dû donner aux hypocrites, pour les éloigner de l'Église. Les craintes qu'il a dû éveiller en avertissant les ennemis du Christ de faire très attention à la façon dont ils ont agressé les apôtres.

Et la terreur dans tous les âges futurs de l'Église qu'elle pourrait permettre de préserver les fidèles d'innombrables cas de tromperie. Ce sont certainement parmi les causes pour lesquelles le jugement rapide du Seigneur est tombé sur Ananias et Saphira ; et pour lesquels ils se dressent et se tiendront jusqu'à la fin du monde, monuments de la colère du Seigneur. Lecteur! que toi et moi, dans la contemplation, apprenions à bénir Dieu pour son don indicible !

Continue après la publicité
Continue après la publicité