Or il y avait à Joppé une certaine disciple nommée Tabitha, qui par interprétation s'appelle Dorcas : cette femme était pleine de bonnes œuvres et d'aumônes qu'elle faisait. (37) Et il arriva en ces jours-là, qu'elle était malade et mourut: après qu'ils eurent lavé, ils la déposèrent dans une chambre haute. (38) Et comme Lydda était proche de Joppé, et que les disciples avaient entendu que Pierre était là, ils lui envoyèrent deux hommes, lui demandant qu'il ne tardât pas à venir vers eux.

(39) Alors Pierre se leva et partit avec eux. Quand il fut venu, on le fit entrer dans la chambre haute ; et toutes les veuves se tinrent à côté de lui, pleurant et montrant les manteaux et les vêtements que Dorcas faisait pendant qu'elle était avec elles. (40) Mais Pierre les fit tous sortir, s'agenouilla et pria ; et le tournant vers le corps, dit : Tabitha, lève-toi. Et elle ouvrit les yeux : et quand elle vit Pierre, elle se redressa. (41) Et il lui donna la main, et la souleva, et après avoir appelé les saints et les veuves, il la présenta vivante. (42) Et cela était connu dans tout Joppé; et beaucoup croyaient au Seigneur. (43) Et il arriva qu'il passa plusieurs jours à Joppé avec un Simon tanneur.

Le Saint-Esprit a clos ce chapitre des plus doux et des plus intéressants ; avec la relation d'un miracle opéré par Pierre, au nom de son Seigneur, sur une femme pieuse, en la ressuscitant d'entre les morts. Ce Joppé était un petit port de mer dans la tribu de Dan, rendu mémorable dans les écritures par l'histoire de Jonas, Jonas 1:3 . Son nom était Tabitha en hébreu, mais les Grecs l'appelaient Dorcas.

Mais la partie la plus délicieuse de son caractère est qu'elle était une disciple du Seigneur Jésus-Christ. Et c'est un témoignage honorable donné d'elle en même temps, qu'elle parait cette doctrine qu'elle professait, en étant pleine de bonnes œuvres, et d'aumônes qu'elle faisait. Il est vraiment béni de voir un enfant de Dieu vivant dans l'accomplissement de tous les devoirs d'un croyant, tout en étant mort à toute idée de mérite dans l'accomplissement de ceux-ci.

Considérer ces choses comme des effets bénis de la grâce dans le cœur, mais ne pas contribuer un atome en ajoutant à la cause du salut. Rien de plus beau là où c'est le cas. Mais de tels cas sont rares. Car telle est la corruption de notre nature déchue, que ces choses servent plus souvent à l'orgueil spirituel et à la justice pharisaïque qu'à la gloire divine. Et cette âme doit en effet être hautement enseignée de Dieu, qui est sérieux et zélé à se mettre en valeur pour être utile dans l'Église de Dieu et parmi le peuple de Dieu ; et pourtant, à mesure que le Seigneur le bénit dans de telles actions, il se couche de plus en plus bas dans la poussière devant Dieu.

Qui, loin de se prendre l'idée la plus éloignée du mérite, se considère d'une vie comme celle-ci seulement comme un plus grand débiteur envers le Seigneur pour l'avoir appelé au service, et lui avoir donné à la fois la grâce et la capacité de s'en acquitter. Celui qui est ainsi instruit du Seigneur se sentira plus humilié à chaque pas qu'il fera en tant qu'Aumônier du Seigneur, et sera étonné de la grâce qui l'emploie, lorsqu'il considère que le même Seigneur a des anges à sa disposition, pour toutes ses courses de miséricorde !

J'admire la diligence de Pierre, d'être ici, là et partout, à l'appel du peuple du Seigneur et au service du Seigneur. L'Apôtre sentit ce que tout fidèle ministre de Jésus devrait ressentir ; que lorsqu'il est embarqué dans le service du Seigneur, son temps et ses talents, oui, sa vie même n'est pas la sienne. Et ce service où il peut être le plus utile, est le lieu même où il faut toujours le trouver. Ainsi, du lit d'Enée à la chambre de Tabitha, et de Lydda à Joppé, Pierre se hâte de travailler.

J'admire aussi la foi forte, à la fois de Pierre et des disciples à ces endroits. Il semblerait que l'un s'attend à des miracles, et que l'autre dépend au nom du Seigneur de la force pour les accomplir. Et que ne peut pas accomplir cette foi, que le Seigneur crée dans le cœur, qui est entièrement fondée sur la force du Seigneur, et entièrement conçue pour la gloire du Seigneur ? Lecteur! que vous et moi recherchions la grâce du Seigneur, de la même manière, et pour les mêmes fins, même la louange du Christ, et dépendons-en, notre jour et notre force dans le Seigneur seront pareilles. Je ne peux rien faire de moi-même (dit un ancien, hautement instruit de Dieu), mais je peux tout faire par Christ me fortifiant.

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