Ne pèche plus, &c. Par ces paroles, notre Sauveur montre que son infirmité a été envoyée en punition de ses péchés. Quand nos âmes sont couvertes de la lèpre du péché, nous sommes souvent insensibles à notre malheur ; tandis que, dès que le corps est atteint d'une maladie, quoique insignifiante, nous ne devons être pacifiés qu'après avoir consulté le médecin et appliqué quelque remède pour éliminer, si possible, la maladie.

(Saint Jean Chrysostome, hom. xxxvii. in Joan.) --- Les hommes s'étonnent que Dieu, pour un plaisir aussi court que celui que l'on trouve dans la perpétration du péché, ait décrété un châtiment éternel dans le feu de l'enfer ; car ils disent : Serai-je puni à jamais pour m'être livré un seul instant à une pensée coupable ? Mais leur étonnement cessera, lorsqu'ils considéreront que les châtiments ne sont pas infligés aux péchés en proportion du temps qu'ils ont passé à les commettre, mais qu'ils sont proportionnés à leur méchanceté.

Or la malice du péché étant infinie, dirigée contre l'infinie majesté et l'infinité de la sainteté de Dieu, la punition, pour être proportionnée de quelque manière que ce soit, doit être infinie. Si, par conséquent, le pécheur meurt chargé de la dette infinie du péché mortel sans se repentir, alors que le temps de la miséricorde et de la repentance se termine avec la vie présente, le péché doit nécessairement rester, la haine de Dieu pour le péché doit nécessairement rester, et le châtiment justement infligé doit nécessairement continuer.

(Haydock) --- Ces paroles sont applicables à tout pécheur pénitent, quand il revient du tribunal de confession, et montrent combien il doit être prudent de ne pas retomber dans ses anciens péchés. « Car celui qui, après avoir pardonné, pèche à nouveau, est indigne de miséricorde ; celui qui, guéri, se rend malade de nouveau, et qui, étant purifié, se souille à nouveau. » (Tom. ii. Saint Jean Chrysostome, de lapsu prim. hom.)

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