et le père de la circoncision à ceux qui ne sont pas seulement circoncis, mais qui marchent aussi dans les pas de cette foi de notre père Abraham qu'il avait encore incirconcis.

Saint Paul avait prouvé qu'Abraham n'avait pas été justifié à cause de son observation de la Loi, à cause de ses mérites en général ; il montre maintenant que la circoncision n'est ni la base ni la condition de son acceptation. Que l'exclamation joyeuse de David à la béatitude du peuple qu'il décrit pouvait s'appliquer aux circoncis n'avait pas besoin de preuve : mais la difficulté était de savoir si elle pouvait s'appliquer aussi aux gens qui n'avaient pas reçu le sacrement de la circoncision.

Et ainsi l'apôtre reprend le cas d'Abraham. Cette béatitude maintenant, vient-elle sur la circoncision ou sur l'incirconcision ? La déclaration de béatitude du psalmiste ne concerne-t-elle que les circoncis ? La circoncision est-elle nécessaire à la justification ? Car nous disons que la foi a été imputée à Abraham à justice. Ce déclaratif. La phrase sert d'illustration à la question, elle énonce un fait concret, sur la base duquel seule la question générale peut être répondue.

Comment, alors, a-t-il été imputé? Dans quel état était Abraham lorsqu'il reçut la déclaration de Dieu concernant sa justification ? L'histoire donne la réponse : non pas lorsqu'il fut circoncis, mais lorsqu'il fut incirconcis, avant que le Seigneur ne lui ait donné le rite de l'initiation de l'Ancien Testament. La justification d'Abraham eut lieu quelque quatorze ans avant sa circoncision ; ce n'était donc pas le rite juif spécifique dont il dépendait pour être accepté par Dieu.

Quelle était alors la relation entre la déclaration de Dieu et entre l'institution du sacrement ? Quelle était la vraie nature, la conception et l'objet de la circoncision ? Abraham reçut le signe de la circoncision, le signe qui consistait en la circoncision, comme sceau de la justice de la foi qu'il avait eue dans son état d'incirconcis. Les Juifs prenaient un grand plaisir à se vanter de la circoncision, non seulement comme une marque pour les distinguer des païens, mais comme une forme de mérite, enseignant que chaque personne circoncise par ce signe devenait participant aux bénédictions du Royaume.

Ainsi, ils croyaient aussi d'Abraham qu'il avait été agréable à Dieu à cause de la simple œuvre extérieure consistant à exécuter le commandement de Dieu de circoncire tous les mâles de sa maison. Mais Paul souligne ici qu'Abraham a reçu le rite comme un don, non comme un mérite ; et de plus, qu'Abraham ne fut circoncis qu'après avoir été justifié par la sentence expresse de Dieu. Et le but de Dieu en ordonnant les choses de cette manière était double.

Abraham devait être le père spirituel, premièrement, de ceux qui, comme lui, reçurent la justification alors qu'ils étaient dans l'état d'incirconcision, afin qu'à eux aussi la justice puisse être imputée. Et, en second lieu, Abraham devait être le père spirituel de ceux qui, ayant reçu le rite de la circoncision, se montraient de vrais enfants d'Abraham en marchant sur les traces de la foi qu'il avait longtemps avant que Dieu n'institue la Sainte-Cène et ne lui confie ça à lui.

« C'était l'intention de Dieu qu'Abraham soit le croyant représentatif et typique, en qui tous les croyants sans distinction devraient reconnaître leur père spirituel. » Remarque : La justice des chrétiens est la justice de la foi, c'est-à-dire la justice qu'ils reçoivent par foi et s'appliquer à eux-mêmes. Marc aussi : Tous les croyants sont des enfants spirituels d'Abraham, ils ont la manière de leur père, ils possèdent la même foi justificative. « Ainsi tous ceux qui, selon le modèle d'Abraham, croient, sont la postérité d'Abraham et participants de la bénédiction, qu'ils soient Gentils ou Juifs, circoncis ou incirconcis.

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