« O mon Dieu, mon âme s'est enfoncée en moi,

C'est pourquoi je me souviens de toi du pays du Jourdain,

Et les Hermons, de la colline Mizar.

Des appels profonds à profonds au bruit de tes averses,

Toutes tes vagues et tes flots sont passés sur moi.

Son inquiétude n'est cependant pas totalement dissipée par sa confiance précédemment exprimée. La lutte continue en lui. Et maintenant, il appelle Dieu à témoigner de l'état abattu de son âme. Néanmoins, cela l'amène à se souvenir de Dieu, même d'où il est. Mais même cela ne lui fait penser qu'à des eaux débordantes et hostiles. Sa foi oscille entre la confiance et le désespoir.

La description suggère qu'il se trouve dans la partie nord-ouest des terres autour du Jourdain, près du mont Hermon (« les Hermons » font probablement référence soit à la chaîne de l'Hermon, soit peut-être aux trois sommets à différents niveaux discernables sur le mont Hermon lui-même). Il semblerait être sur la colline Mizar (« la petite montagne »). L'identité de ce dernier n'est pas connue. Peut-être qu'il avait été pris par des bandits ou par des envahisseurs en maraude, et qu'il était détenu dans l'une de leurs forteresses montagnardes, mais il se sentait certainement très loin de Jérusalem.

Il décrit ses émotions avec beaucoup de force. Il a l'impression de se noyer en mer dans une tempête, « toutes tes vagues et tous les flots sont passés au-dessus de moi ». Peut-être connaissait-il les bateaux de pêche sur la mer de Galilée où de violentes tempêtes avaient tendance à éclater. Si c'est le cas, il a peut-être été témoin de la noyade de ses compatriotes en mer. Il aurait pu aussi penser à l'histoire du déluge, ou avoir rappelé ce qui était arrivé aux forces égyptiennes à la mer Rouge. C'est ce qui arriva à ceux que Dieu désapprouvait. Quoi qu'il en soit, il avait l'impression qu'il était lui-même presque en train de se noyer dans des torrents d'eau, comme si sa fin n'était pas loin.

D'autres y voient une référence aux eaux du Chaos qui menacent constamment l'humanité. Mais rien dans la description ne le suggère particulièrement. Il se peut cependant qu'il ait pu entendre le bruit de puissantes chutes d'eau précipitées à proximité et les ait vues s'appeler pour le noyer dans leurs torrents alors qu'il est « pris » entre elles (« appels profonds à profond » ), surtout si c'était à l'époque des pluies hivernales où de tels torrents se déversaient majestueusement du mont Hermon et d'autres montagnes, avant de s'écouler jusqu'à gonfler les eaux de la mer de Galilée.

L'eau de crue serait très présente à l'esprit. C'est peut-être une combinaison d'un certain nombre de ces facteurs, évoqués par les torrents déchaînés et les chutes d'eau provoqués par les pluies hivernales, qui l'ont fait penser en ces termes. Mais le dernier point est qu'il se noie dans le désespoir.

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