1 Timothée 1:5

I. Prenant la déclaration du texte dans sa simplicité, et regardant le monde chrétien, nous sommes disposés, assez simplement, peut-être, de notre part, à dire combien il est dommage que les gens ne se demandent pas plus souvent au milieu de toutes leurs l'observance consciencieuse du christianisme, et tout leur labeur de toute leur vie pour faire leur devoir par lui, ce à quoi tout tend; quel est le seul effet général que celui qui a fait du christianisme un grand commandement pour nous a voulu qu'il produise ? Notre texte souligne le fait que la fin du commandement est l'amour ; et cela va plus loin que cela, cela nous montre de quoi l'amour doit naître.

Maintenant, s'il y a un défaut d'eau dans le ruisseau, nous pouvons nous attendre à voir sa fontaine céder mais faiblement. C'est là qu'il faudra chercher l'origine du méfait, et là qu'il faudra appliquer le remède. Il peut sembler que les sources sont peu profondes et veulent s'approfondir, ou qu'elles ne sont pas entretenues et qu'elles ont été obstruées, ou que ces deux failles peuvent coexister. "Maintenant, la fin du commandement est l'amour, d'un cœur pur, et d'une bonne conscience, et d'une foi non feinte."

II. Ces dernières clauses peuvent être considérées comme une limitation, un conditionnement de l'amour qui est la fin du commandement. Le courant ne doit pas recevoir d'adhésion impure, ni ne doit perdre son caractère distinctif et sa qualité ; et cette signification négative de telles expressions dans l'Écriture a toujours été la plus bienvenue dans l'Église. Ils ont non seulement un négatif, mais ils ont aussi une forte force positive et déclaratoire pleine d'instructions pour nous de ce jour.

Le cœur pur de notre texte, d'où doit jaillir cette charité qui est la fin du commandement, est clairement de ce genre, un objectif unique sans mélange d'objectifs secondaires et de vues égoïstes ; et voici une racine principale du mal parmi nous, que le ruisseau avec nous ne coule pas pur, nos cœurs ne sont pas fixés, nos vies ne sont pas consacrées à la simple glorification de Dieu par Christ, mais à l'avancement d'un certain système d'opinions ou d'un ensemble défini d'agences qui se sont rassemblées et, pour nous, ont incarné le grand objectif central du christianisme.

III. La « foi non feinte » et une « conscience sans offense » sont la véritable source de la charité ; et la charité qui en découle n'est pas un briseur de conviction consciencieuse ni de pureté doctrinale, pas porteur d'indifférentisme. Cette charité qui nécessite des compromis est du monde et non du Christ. Nous n'avons pas besoin d'abandonner nos différences ; elles sont gravées dans la texture même de notre vie consciente ; la foi s'est emparée de nos cœurs par ces moyens.

Si nous devions les abandonner, dans de nombreux cas, ce ne serait pas la croyance différente qui serait notre lot, mais le gouffre de l'incrédulité fatale. Bien plus, chérissons-les toujours, voyant qu'à elles se rattachent la consistance de notre vie intérieure, l'honnêteté de notre foi. Souvenons-nous que ce n'est pas la victoire les uns sur les autres, ni la victoire dans ce monde du tout, qui est « la fin du commandement », que chaque coup porté à un membre du Christ est une perte pour l'Église du Christ, une perte pour celui qui est frappé, mais une perte bien plus grande pour celui qui frappe.

H. Alford, Penny Pulpit, Nouvelle série, n° 306.

Références : 1 Timothée 1:8 . LD Bevan, Christian World Pulpit, vol. vi., p. 404. 1 Timothée 1:8 . HW Beecher, Ibid., vol. xxiii., p. 147. 1 Timothée 1:8 . Expositor, 1ère série, vol. ii., p. 131.

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