Aggée 2:9

I. Ces mots se réfèrent au premier et au deuxième temple de Jérusalem. Le premier temple fut incendié par les Chaldéens, et la muraille de Jérusalem fut démolie, et le peuple emmené captif à Babylone, et ce fut plus de cinquante ans après que les fondations de la deuxième maison furent posées. Ce fut l'occasion d'attiser des sentiments mitigés parmi la population. La gloire de leur nation était passée. Ils revinrent en exil, par la permission d'une puissance étrangère, dans le pays que leurs pères avaient conquis.

L'espérance et le souvenir luttaient l'un contre l'autre, lorsqu'ils s'attardaient tour à tour sur l'état d'où ils avaient été abattus, et sur leurs espérances de restauration. Jéhovah ne se manifesterait pas au même degré qu'il l'avait fait auparavant à un peuple qui subissait le châtiment de ses rétrogradations ; et la maison qu'ils lui avaient bâtie n'était qu'une pauvre copie du temple qui avait péri. Pourtant Aggée a promis que ce second temple dans sa pauvreté serait plus glorieux que le premier, parce que le désir de toutes les nations, même Christ lui-même, devrait venir à lui, et le Seigneur des armées devrait le remplir de gloire.

II. Cela nous apprend que ce n'est pas la maison, mais la présence qui sanctifie la maison, qui fait sa gloire. Il nous appartient d'entraver ou d'aider l'œuvre de Dieu selon que nous cherchons Dieu ici sérieusement, ou que nous laissions nos cœurs aller à la convoitise.

Mgr Thomson, Lincoln's Inn Sermons, p. 390.

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