Luc 6:26

Les dangers de la louange.

I. Il est plus que probable que, si les hommes parlent bien de vous, leur jugement sur vous est fallacieux ; tu ne le mérite pas. « De la même manière firent leurs pères envers les faux prophètes. » Les hommes sont des juges faillibles les uns des autres.

II. Si fallacieuse que soit l'estimation populaire, elle a une tendance directe à nous entraîner avec elle. Nous adoptons naturellement les jugements des autres hommes, comme sur d'autres sujets, donc aussi sur celui-ci, notre propre caractère.

III. Et puis s'ensuivent certaines conséquences pratiques, toutes, d'un point de vue chrétien, graves et même désastreuses. (1) Le premier d'entre eux est la perte de l'humilité. Comment celui dont tous les hommes parlent bien, peut-il savoir ce qu'est la vraie humilité ? Il peut, et il le fera probablement, porter un masque sur son orgueil, car c'est une condition pour qu'on en parle bien ; mais l'orgueil lui-même ne sera que caché, non insensible ; et là où l'orgueil est intronisé, il ne peut pas y avoir de pensée pour le royaume de Dieu.

(2) Avec le déclin de l'humilité vient la perte de la vigilance. Si nous ne sommes pas conscients, et douloureusement conscients, de l'infirmité et du péché, comment pouvons-nous veiller ? Pourquoi devrions-nous regarder? (3) Et avec la perte d'humilité et la perte de vigilance vient, comme conséquence naturelle, la perte de force. La louange est une chose essentiellement affaiblissante et énervante. Il détend les nerfs de l'esprit alors que le temps est étouffant ceux du corps.

La louange favorise le repos ; l'autosatisfaction d'abord, et comme résultat naturel l'intermittence de l'effort. (4) Encore une fois, c'est un effet d'être bien dit, de faire un homme convoiter cette approbation, et enfin vivre pour elle. C'est une chose agréable d'être populaire ; la nature humaine l'aime et trouve très difficile soit de s'y abandonner lorsqu'elle est acquise, soit de faire quoi que ce soit qui puisse la mettre en danger. (5) La louange des hommes a une tendance directe à nous attacher à la terre, et à nous faire oublier le ciel.

Être chrétien, c'est avoir son cœur au ciel, là où le Christ est assis. Quel effet distrayant le son des applaudissements terrestres doit-il avoir sur celui dont l'oreille écoute attentivement la petite voix douce du ciel !

CJ Vaughan, Memorials of Harrow Sundays, p. 175.

Références : Luc 6:26 . FW Aveling, Christian World Pulpit, vol. xiv., p. 4. Luc 6:31 . Le mensuel du prédicateur, vol. je., p. 260 ; Homiletic Magazine, vol. xiii., p. 244 ; JB Walton, Christian World Pulpit, vol. xxix., p. 43. Luc 6:32 ; Luc 6:34 . Spurgeon, Sermons, vol. xxvii., n° 1584.

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