Marc 12:27

I. L'homme ouvrier, qui connaît tout le travail, toute l'habileté du travail, pense beaucoup au travail. L'homme voyant, qui rassemble toutes ses connaissances par la vue, pense beaucoup à la vue. L'homme locuteur, qui porte tous ses projets par la parole, pense beaucoup à la parole. Et les actes accomplis, et les choses vues, et les pouvoirs de parole, possèdent tellement le monde, remplissent tellement son espace, que peu s'arrêtent jamais pour examiner ce qu'il peut y avoir de plus, et si les œuvres, la vue et la parole sont en effet les grandes réalités qu'ils prétendent être; l'ensemble que leur taille et leurs prétentions font paraître.

Les hommes se traitent eux-mêmes de la même manière. Ils prennent les choses faites et vues, les paroles et les actions, et les appellent leur vie. Et un grand homme est un homme qui a fait grand bruit dans le monde par la précipitation de ses pensées, ou de ses paroles, ou de ses actes, et sa vie est écrite, étrange contradiction des termes, sa vie est écrite, un catalogue qui est l'une des paroles les plus importantes de l'homme, avec les réflexions de l'écrivain ; Je ne dis pas qu'on puisse faire plus par écrit; je ne dis pas non plus qu'il n'est pas toujours bon de faire cela ; mais appeler cela une vie d'homme, c'est bien là un curieux tour de langage, une étrange contre-vérité.

II. Qu'est-ce que la vie d'un homme ? La vie, je veux dire, qui est vraiment lui-même ; la vie qui, en bien ou en mal, se meut dans le monde ; cette vie dont il est dit : « Tout ce qu'un homme sème, il le récoltera. Permettez-moi d'attirer votre attention sur tous ceux qui l'ont. Tous dans le royaume de Dieu ont la vie de Dieu. C'est ce qui a ému le monde païen lorsque le premier message de la vie est arrivé. La philosophie, si elle est vraie, n'a touché que quelques hommes instruits et favorisés, tandis que le monde entier gisait dans le vide, la misère et la faim d'âme.

Ils savaient ce que c'était que d'avoir la vie offerte à tous. Qu'est-ce donc que la vie dans son sens humain pratique ? Je réponds, pratiquement, la vie n'est pas faire, mais supporter; la vie est la patience intérieure dont chaque minute se contente de supporter ce que cette minute apporte à supporter, qu'elle apporte le mouvement ou l'immobilité, le travail à faire ou l'attente sans travail. La volonté de supporter et d'obéir est la vie. La vie vit, est toujours vivante, attendant toujours tranquillement son jour, supportant doucement chaque petit ennui, et apprenant ainsi à supporter ; accomplir fermement chaque petite tâche, et ainsi apprendre à travailler ; et ainsi enfin le héros devient le héros de Dieu, l'homme qui supporte et fait toutes choses avec douceur, facilité, amour ; et les hommes s'émerveillent, au fil du temps, de la façon dont il a silencieusement pris sa place dans le cœur des hommes ; et quand il est parti, comme son Seigneur, il devient connu dans la séparation,

E. Thring, Chaire de l'Église d'Angleterre, vol. ix., p. 209.

Référence : Marc 12:28 . R. Lee, Sermons, p. 156.

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