Matthieu 7:9

Immortalité factice.

I. Il y a tellement dans la doctrine chrétienne de l'immortalité qui captive l'imagination et touche le cœur, que les apôtres de l'incrédulité sont contraints de lui trouver un substitut, et ils prêchent une immortalité dans des paroles qui sont ointes de l'onction du chaire. Mais tout ce qui est vrai dans leur doctrine a été une possession chrétienne consciente, et je puis dire une possession humaine, depuis que les hommes sont devenus capables de réflexion ; et tout ce qui est nouveau, c'est la vue de l'infidélité se pavanant dans des vêtements volés au christianisme.

Ils enseignent que les morts vivent dans ceux qui viennent après eux, que les morts ont une place réelle dans les générations futures, et font d'eux ce qu'ils sont ; que les morts sont les vrais dirigeants du présent et sont souvent plus puissants que lorsqu'ils étaient vivants. Quand ils disent que « les morts vivent encore autour de nous, et sont aussi actifs qu'ils l'étaient dans la vie », ils n'entendent pas par vivre ce que les hommes veulent dire habituellement.

Car ils ne croient pas à l'immortalité de l'âme, c'est-à-dire à l'existence continue de l'être conscient et rationnel, de cette unité que nous appelons l'ego ou le moi. Leurs « ravissements évoqués pour servir d'occasion de pompe poétique » viennent simplement à cette conduite de toute sorte a ses conséquences, et ces conséquences atteignent les générations futures. S'il n'y a pas d'autre immortalité que celle que la conduite d'un homme continuera à produire ses effets dans l'avenir, c'est pour la plus grande partie de l'humanité une immortalité qui est sans intérêt, et pour beaucoup une immortalité de nuit sans espoir.

II. Combien insignifiant doit être l'effet d'une seule vie comme celle vécue par des milliers et des millions d'êtres humains, sur les générations futures. Quand nous nous souvenons que si chaque acte a ses effets persistants, alors nos actes mauvais, nos actes stupides, nos actes méchants, ont leurs effets, leur immortalité, tout comme nos bons ont. Il ne peut y avoir beaucoup d'inspiration dans l'immortalité de nos vices et folies. Si telle doit être la vie à venir, nous pouvons bien souhaiter une grande épée assez longue pour frapper l'avenir, et assez forte pour abattre la tête de la progéniture qui portera nos noms.

W. Page Roberts, Le libéralisme dans la religion, p. 112.

Références : Matthieu 7:9 . JH Jellett, Christian World Pulpit, vol. vi., p. 158 ; J. Burton, Sermons sur la vie et la vérité chrétiennes, p. 121.

Continue après la publicité
Continue après la publicité