Psaume 51:16

Ces paroles, bien qu'aucune n'ait jamais été prononcée dans le monde qui puisse être si peu destinée à rendre perplexe un Israélite adorateur, a néanmoins dû étrangement se heurter à certaines de ses pensées les plus chères et les plus familières. "Tu ne prends pas plaisir à l'holocauste." Pourquoi alors a-t-il été dit que le Seigneur a senti une douce odeur lorsque Noé a enfanté les bêtes pures après le déluge ? Et à supposer que, dans un certain sens, le cœur soit une meilleure offrande que le bœuf ou le bouc, ne doit-il pas, selon tous les symboles et toutes les analogies, être un cœur entier pour être accepté ?

I. Le cinquantième Psaume présente la race élue comme sommée de répondre d'elle-même devant son divin Roi. On suppose que la nation est sainte, et que Dieu l'a revendiquée comme sainte en la prenant en alliance avec lui-même. L'alliance ne peut être séparée du sacrifice. Ce principe a été incorporé dans l'institution de la Pâque ; chaque partie du service témoignait que les Israélites étaient une nation dévouée, dévouée et sacrifiée.

L'animal était une offrande morte ; ils étaient une offrande vivante. La grande épreuve ou jugement que le Seigneur du pays fait alors de ses sujets a ce problème : ont-ils agi comme si c'était leur état, comme s'ils étaient des créatures consacrées et sacrifiées ? Ils l'avaient imaginé tout à fait comme eux, Celui qui pouvait être soudoyé comme ils étaient soudoyés. Voici en effet une merveilleuse exposition de ce mensonge qui égarait l'Israélite dans toutes les périodes de son histoire. Il supposait que la tolérance de Dieu pour ses péchés devait être achetée, et que le sacrifice était l'argent de l'achat.

II. Personne n'aurait pu donner ces leçons à ses compatriotes qui n'avaient pas appris qu'il avait besoin d'être jugé et réformé ; qu'il ne pouvait se juger et se réformer ; que le Chercheur des cœurs, le Roi de son pays, faisait ce travail pour lui ; que se soumettre franchement et librement à ce processus était la partie de l'alliance de l'homme, était le sacrifice que Dieu, par-dessus tout, exigeait de lui. Et c'est le lien entre le cinquantième et le cinquante et unième Psaumes.

III. Voilà l'explication du fait étrange qu'un cœur brisé valait mieux qu'un cœur entier ; afin que l'offrande mutilée fût présentée par l'Israélite, qui ne devait apporter que des premiers-nés de son troupeau. Le sacrifice était plus complet, plus entier, que David ne l'avait encore jamais présenté. La découverte qu'il n'avait rien à présenter, qu'il était pauvre et sans valeur, était la découverte qu'il appartenait entièrement à Dieu, qu'il était à Lui, et que son péché avait consisté à se retirer de son allégeance, à choisir une autre condition que sa vraie et réel.

FD Maurice, La Doctrine du Sacrifice, p. 86.

Références : Psaume 51:16 ; Psaume 51:17 . WM Punshon, Sermons, 2e série, p. 283 et Aperçus de l'Ancien Testament, p. 117 ; C. Kingsley, Sermons pour le Times, p. 292. Psaume 51:16 . RS Candlish, Evangile du pardon, p. 422.

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