DISCOURS : 341
LA PIÉTÉ D'ABIJAH RÉCOMPENSÉE

1 Rois 14:13 . Lui seul de Jéroboam viendra au sépulcre, il est devenu en lui quelque chose de bon envers le Seigneur Dieu d'Israël dans la maison de Jéroboam .

Les HOMMES les plus adonnés à la méchanceté, ou les plus confiants dans leur aveu d'infidélité, à peine se trouvent-ils dans des circonstances de grande affliction, qu'ils sentent la faiblesse de leurs principes et leur besoin d'autres appuis qu'ils n'en ont encore éprouvés. En de telles saisons, ils commencent secrètement à voir la valeur de cette foi et de cette piété, qu'ils ont coutume de tourner en dérision. Aucun homme n'a jamais semblé plus confiant dans ses iniquités que Jéroboam ; pourtant, quand il était dans une profonde affliction à cause de la maladie dangereuse de son fils Abija, à qui est-il allé ? à ses idoles ? Non; il savait qu'« une idole n'était rien au monde.

» Envoya-t-il chercher ceux qu'il avait constitués ses prêtres ? Non; il n'attendait rien de bon d'eux. Mais il y avait dans le pays un prophète du Seigneur, même ce prophète, qui, bien des années auparavant, avait été envoyé pour lui annoncer son élévation destinée au trône d'Israël. C'est à lui qu'il envoie son affliction, même à celui qu'il avait jusque-là négligé et méprisé. Mais, honteux d'avoir connu ses sentiments, il n'ira pas lui-même ; il n'enverra pas non plus de serviteur, de peur qu'il ne soit trahi : il envoie donc sa femme, qui, d'une part, était aussi profondément préoccupée que lui par l'issue de la maladie de son fils ; et, d'autre part, était également soucieux de conserver une apparence de consistance dans sa conduite : il l'envoie donc sous un déguisement, afin qu'il puisse à la fois obtenir les renseignements qu'il désire, et empêcher la découverte qu'il craint.

Homme malheureux et insensé ! Quelle faveur pouvait-il attendre de Dieu, lorsqu'il le cherchait ainsi ; quand il n'a même pas demandé de bénédiction spirituelle, ou désir d'être instruit sur la façon d'en obtenir une, mais a simplement cherché le soulagement d'un état d'attente douloureuse ? La réponse était telle qu'il pouvait bien s'y attendre ; à savoir, que ses iniquités sans pareilles devraient être visitées sur lui et sur toute sa famille. Concernant le fils dont il était si inquiet, il y avait quelque exception : tous les autres devaient mourir sans se lamenter, et être dévorés par les oiseaux et les bêtes ; mais il devait venir au tombeau, parce qu'il y avait en lui « quelque chose de bon envers le Seigneur Dieu d'Israël ».

Nous proposons, en considérant ce qui est dit ici du jeune Abijah, de remarquer,

I. Son éloge—

Cela paraît à première vue extrêmement faible : et il en est ainsi, si on le compare à un état de religion plus avancé, de même qu'un enfant paraît à peine digne de considération, par rapport à une personne d'âge mûr : mais si on le compare, comme il devrait être, avec un état de mort spirituelle, c'est vraiment grand, et digne, si l'on peut ainsi parler, de l'attention qu'on en prend. Considère-le,

1. Comme il était en lui-même—

[L'état d'un homme naturel est celui d'« inimitié contre Dieu [Note : Romains 8:7 .] ». Maintenant, bien que l'état d'Abija soit le plus bas qui puisse consister en une vraie piété, il méritait pourtant des éloges par rapport à cela. Il y avait certainement en Abija une désapprobation de l'idolâtrie régnante : il y avait aussi un désir sincère de la faveur de Dieu, et un dessein secret, s'il était jamais en son pouvoir, d'arrêter les abominations régnantes.

Moins que cela ne pouvait consister dans la sincérité du cœur : et plus que cela ne paraît pas s'être manifesté en lui. Mais cela impliquait en lui un changement de cœur : c'était un fruit de la grâce divine, et formait les premiers linéaments de l'image divine sur l'âme : et c'est pourquoi Dieu le remarqua et l'approuva ainsi.]

2. Comme existant dans ses circonstances particulières—

[C'était un jeune homme , et à une époque de la vie où prévalent généralement des dispositions contraires. Cela le rendait donc d'autant plus agréable à Dieu, qui, en tant que Père de toute sa famille, aime « les nouveau-nés » aussi sincèrement, sinon aussi ardemment, que ceux qui sont parvenus à des années plus mûres. C'était d'ailleurs un garçon de haute distinction , fils de roi. Maintenant, bien que « Dieu ne fasse pas acception de personnes », mais aime les pauvres aussi bien que les riches, cependant, dans la mesure où le maintien de principes saints est beaucoup plus difficile dans la haute vie que dans une sphère plus humble, il approuve très éminemment celui qui s'exerce dans les circonstances les plus difficiles.

Surtout, il cultivait des principes saints dans une famille et une nation plongées dans toutes sortes d'iniquités. Or, résister à un tel torrent, et montrer même la plus faible lumière dans un lieu d'une obscurité aussi grossière, était une distinction des plus honorables ; et cela fit de lui, qui dans une autre situation n'aurait pas été digne d'attention, un objet approprié de l'approbation de Dieu.

De ce point de vue, son caractère mérite particulièrement l'attention des jeunes, et en particulier de ceux des cercles supérieurs de la vie, et dans les endroits où l'impiété abonde : et heureux seront ceux qui auront la grâce de rechercher une distinction comme la sienne, et le courage pour le maintenir — — —]
Si petite que sa taille fût en grâce, il rencontra, même dans ce monde,

II.

Sa récompense—

La récompense qui lui est accordée semble, comme ses réalisations, de peu de valeur ; car, comme le corps est insensible après la mort, et que l'âme est inconsciente soit des honneurs qu'on peut rendre à la charpente mortelle, soit des indignités qu'elle peut subir, il semble bien peu signifier que notre corps soit mis au tombeau. , ou être dévoré par des bêtes. Mais il y a en chacun de nous le désir d'avoir le respect coutumier rendu à notre corps, après le départ de l'âme : et, si nous savions d'avance qu'après la mort il serait traité avec toutes sortes d'indignités, nous nous sentirions la vie elle-même nous a considérablement aigri : nous pouvons donc considérer la distinction conférée au jeune Abijah comme d'une grande valeur ; d'autant plus qu'elle était destinée à exprimer l'approbation divine de lui, en opposition au mécontentement exercé envers sa famille offensante.

1. Que Dieu aime la piété partout où il la voit—

[Dieu lui-même n'est pas seulement saint, mais « le Saint » ; et partout où il voit sa propre image, il s'en réjouit. Il n'y a pas de grâce sans une expression appropriée de la haute estime de Dieu pour elle. Les pauvres, les doux, les contrits ont toutes leurs promesses particulières, et sont représentés comme possédant « des ornements qui, aux yeux de Dieu, ont un grand prix » — — — et telle est l'estimation dans laquelle il voit ces dispositions, qu'il regarde avec une complaisance particulière chaque personne dans laquelle ils se trouvent; ni tous les anges glorieux autour de son trône ne peuvent détourner son attention d'eux ; oui plutôt, les anges eux-mêmes participent au plaisir, et tirent de nouvelles joies, même en présence même de leur Dieu, d'un tel spectacle [Note : Ésaïe 66:2 ; Luc 15:10 .]

2. Qu'il le récompensera, partout où il se trouvera au plus bas degré—

[Quand Dieu lui-même demande : « Qui a méprisé le jour des petites choses [Note : Zacharie 4:10 .] ? nous pouvons être sûrs que lui-même ne le fait pas. Le plus petit cadeau à une personne pour son bien, même "une tasse d'eau froide, ne perdra pas sa récompense". De la même manière, les pensées silencieuses du cœur sont remarquées par lui en vue de leur ultime récompense.

Le prophète nous dit que non seulement ceux qui se parlaient les uns aux autres, mais aussi « ceux qui pensaient à son nom », avaient leurs pensées consignées dans le « livre de son souvenir, et devaient être les siennes, le jour où il compterait ses bijoux [Note : Malachie 3:16 .].” Nous ne pouvons pas non plus douter que le désir de David de construire le temple ait été autant accepté par Dieu, et aussi généreusement récompensé, que l'a été la véritable élévation de l'édifice par Salomon.]

Adresse—
1.

Ceux en qui il n'y a rien de bon envers le Seigneur Dieu d'Israël—

[La famille de Jéroboam portait le nom d'Israélites, comme nous de chrétiens ; pourtant il n'y en avait qu'un parmi eux qui avait quelque chose de bon en lui. Et n'est-ce pas l'état de beaucoup d'individus du moins, sinon de familles, parmi nous ? Combien y en a-t-il qui ne se sentent pas concernés par les iniquités de la terre, aucun désir de Dieu dans leur propre âme, et aucun but de s'exercer jamais dans sa cause sacrée ! — — — Que peuvent donc attendre de telles personnes de la part de Dieu ? Quoi, sinon se faire les monuments de son grand mécontentement ? Oh que nous considérerions ce que ses prophètes et apôtres ont dit concernant de tels caractères, et que nous demanderions miséricorde avant qu'il ne soit trop tard !]

2. Ceux en qui il est douteux qu'il y ait quelque chose de bon ou non—

[Il se produit fréquemment des mouvements transitoires dans le cœur, comme ceux des auditeurs du sol pierreux, qui ne sont pourtant pas considérés par Dieu comme bons, parce qu'ils n'ont pas de principe solide comme fondement. Et de là naît une difficulté considérable pour juger de notre état réel : notre amour-propre est susceptible de nous flatter et de nous tromper. Mais rappelons-nous que Dieu « sonde le cœur et éprouve les rênes » : il « discerne les pensées et les intentions du cœur : » oui, il « pèse les esprits », et cela aussi avec une exactitude qui lui permet de déterminer certitude s'il y a en eux la moindre mesure de bien solide.

craignons de ne pas tromper nos propres âmes, et de peur que, après toutes nos apparences favorables, « notre religion soit enfin trouvée vaine [Note : Jaques 1:26 .] ». C'est « aux fruits seuls que l'on peut connaître l'arbre » et que nous pouvons nous assurer avec réconfort que « la racine de la matière se trouve en nous [Note : Job 19:28 .] ».]

3. Ceux en qui il y a manifestement quelque chose de bon—

[Réjouissez-vous et rendez gloire à « Dieu, qui a commencé en vous une bonne œuvre ». Mais ne vous contentez d'aucun accomplissement. Avez-vous des raisons d'espérer que vous êtes « comme des bébés nouveau-nés ? puis "désirez le lait sincère de la parole, afin que vous puissiez grandir par là". Partout où vous avez bien fait jusqu'ici, cherchez à " abonder de plus en plus : " et que ce soit votre effort quotidien afin de " grandir en Christ en toutes choses comme votre Tête vivante ", afin que vous puissiez " devenir un homme parfait ", jusqu'à « la mesure de la stature de la plénitude de Christ ».]

Continue après la publicité
Continue après la publicité