DISCOURS : 357
TRADUCTION D'ÉLIE AU CIEL

2 Rois 2:9 . Et il arriva, quand ils furent passés, qu'Elie dit à Elisée : Demande ce que je ferai pour toi, avant que je ne sois éloigné de toi. Et Elisée dit : Je te prie, qu'une double portion de ton esprit soit sur moi. Et il dit : Tu as demandé une chose difficile ; néanmoins, si tu me vois quand je serai éloigné de toi, il en sera ainsi pour toi ; mais sinon, il n'en sera pas ainsi.

Et il arriva, comme ils continuaient leur chemin et parlaient, que voici, un char de feu et des chevaux de feu apparurent, et les séparèrent tous les deux ; et Elie monta au ciel en trombe. Et Elisée le vit, et il cria : Mon père, mon père, le char d'Israël et ses cavaliers.

La RELIGION, bien que méprisée par les hommes, a toujours été honorée par Dieu. Il a dit : « Ceux qui m'honorent, je les honorerai » et il a accompli sa parole envers tous ses serviteurs dans tous les âges. Les témoignages de son amour et les communications de sa grâce leur ont été accordés de diverses manières ; et pour la plupart des manifestations visibles de sa faveur leur ont été données, à mesure qu'ils ont visiblement manifesté leur égard pour lui.

À certaines occasions, l'honneur conféré à ses serviteurs a été extrêmement grand. Noé, Abraham et bien d'autres ont été tellement distingués par lui qu'ils étaient pour ainsi dire au-dessus de tout le reste de la race humaine qui existait à leur époque : et dans deux cas, celui d'avant le déluge, et l'autre depuis, il a daigné exempter de la mort les frêles mortels comme nous ; et de les exalter dans leur état incarné jusqu'au paradis céleste. D'Enoch, nous avons parlé à un autre endroit : nous allons maintenant parler de l'autre exemple, le prophète Elie.
Nous proposons de considérer,

I. La traduction d'Elie—

Afin d'avoir une vue juste de ce sujet, nous devons remarquer,

1. Comment il était occupé—

[Cet éminent serviteur de Jéhovah était infatigable dans l'œuvre de son Maître : ni, lorsqu'il a été informé du dessein gracieux de Dieu le concernant, il ne l'a relâché, mais il l'a plutôt abondé de plus en plus.

Il travaillait pour le bien public . Il y avait des écoles de prophètes qu'il avait établies pour la préservation de la vraie religion (au milieu de la défection générale à l'idolâtrie) dans la terre d'Israël. Il les visita à Guilgal, à Beth-el et à Jéricho, pour fortifier et encourager tous les étudiants avant son départ définitif d'eux — — — Quel bonheur, quel emploi convenable ! C'est ainsi que Paul s'est mis à « confirmer les églises » et s'est efforcé en toute fidélité pour le bien de l'église d'Éphèse, lorsqu'il a su qu'ils étaient sur le point de « ne plus voir sa face [Note : Actes 20:17 .

]. " Ainsi fit Pierre aussi, lorsqu'il sut que son départ était proche [Note : 2 Pierre 1:12 .] : et ainsi fit notre bienheureux Seigneur lui-même juste avant sa crucifixion. Quels discours encourageants furent ceux qu'il prononça à ses disciples [Note : Jean 14 ; Jean 15 ; Jean 16 .

] : et combien merveilleusement sublime sa prière d'adieu [Note : Jean 17 .] ! Ainsi aussi tout serviteur de Dieu devrait s'efforcer aussi longtemps que son divin Maître jugera bon de le continuer sur terre. Former les autres pour le même service glorieux est l'office le plus acceptable qu'il puisse accomplir pour Dieu, et le travail le plus profitable qu'il puisse accomplir pour l'homme.

Le prophète n'était pas non plus inattentif au bien-être de ses amis privés . « Que dois-je faire pour toi avant de partir ? » était la question qu'il posa à son serviteur Elisée. Il savait qu'après son départ il ne pourrait plus profiter à ses amis ; et par conséquent il améliorerait le moment présent au maximum de son pouvoir. Combien digne de son haut caractère était une telle conduite ! Avec quel soin chaque ministre, oui et chaque chrétien privé, devrait-il se poser cette question : « Que puis-je faire de plus pour mon pays ? pour mes amis? pour mes ennemis mêmes ? Que puis-je faire en tant que parent, pour mes enfants ? en maître, pour ma famille ? comme ami, pour mes compagnons les plus chers ? en tant que ministre, pour les personnes confiées à ma charge ? N'y a-t-il personne qui ait particulièrement besoin de ma part d'un mot de réprimande, de consolation, d'encouragement ?

Que le Seigneur veuille qu'à quelque heure que nous soyons appelés d'ici, nous puissions être trouvés travaillant ainsi de la manière la plus adaptée à nos sphères respectives et à nos différentes capacités !]

2. Comment il a été retiré—

[« Un char de feu et des chevaux de feu », c'est-à-dire des anges sous cette apparence, furent envoyés pour le transporter au ciel, sans qu'il ait jamais goûté l'amertume de la mort. Quel changement béni a-t-il alors éprouvé ! — — — Mais tel est bien le changement que tout saint éprouve en partant d'ici. Le corps, il est vrai, doit mourir et être mis au tombeau ; mais l'âme sera portée par des anges dans le sein d'Abraham; et le corps lui-même, après être retourné à sa poussière natale, sera au dernier jour réuni à l'âme, et jouira de tout ce dont Elie jouit maintenant, en présence de son Dieu — — — C'était par l'exaltation d'Élie assurée aux hommes : car l'honneur qui lui était conféré n'était pas que lui seul eût un corps glorifié, mais qu'il le possédât maintenant, tandis que d'autres devaient l'attendre jusqu'à la résurrection de le juste.]
On ne peut pas s'étonner que la destitution d'un tel homme appelle,

II.

La lamentation d'Elisée—

Son chagrin était si profond et si sincère qu'il déchira ses vêtements comme l'expression habituelle de celui-ci. Il pleura le départ d'Elie,

1. En tant que perte privée—

[« Mon père, mon père ! s'écria ce saint affligé. Il considérait le prophète décédé avec tout le respect et l'affection dus à un parent bien-aimé. En effet, le prophète était son père spirituel ; car c'est par lui qu'Elisée a été appelé pour la première fois au service de son Dieu : et à ceux-là il y a une affection due autant qu'à un parent naturel : car à notre parent naturel nous ne devons l'existence que de nos corps ; mais à notre parent spirituel, le salut de nos âmes [Note : Philem. ver. 19]. Et combien grande est la perte de celui qui nous a ouvert les yeux sur les choses éternelles et qui, par ses soins attentifs et ses conseils salutaires, nous a conduits en avant vers la possession de la félicité éternelle !

Il aurait pu sembler en effet que, comme Elisée s'attendait à recevoir le bénéfice qu'il avait demandé, il n'avait pas besoin d'avoir autant à cœur la perte qu'il avait subie : mais aucune considération d'avantage personnel ne devrait nous priver des sentiments les plus fins de notre nature. Le bénéfice, il est vrai, était extrêmement grand : il avait demandé une double portion de l'esprit d'Élie ; c'est-à-dire que (considérant Elie comme son père), il désirait avoir la part de son fils aîné, qui était le double de celle des plus jeunes enfants [Note : Deutéronome 21:17 avec Nombres 11:17 ; Nombres 11:25 .

Quant au fait qu'il demande deux fois plus qu'Elie lui-même, et qu'il fasse en réalité deux fois plus de bien qu'Elie, tout cela est fantaisiste et absurde.] : mais il avait quand même été ingrat à l'extrême, s'il avait pas pleuré la perte d'un maître si fidèle et d'un ami si cher.].

2. En tant que perte publique—

[Les chevaux et les chars composaient la principale force des armées en ce jour-là : c'est pourquoi Elisée, jugeant que maintenant le meilleur ami et le plus efficace protecteur de son pays était parti, s'exclame : « Le char d'Israël et ses cavaliers ! Et il est vrai que les fidèles serviteurs de Dieu méritent le caractère qui leur est donné ici. Regardez Moïse et voyez combien de fois il a préservé toute la nation d'Israël de la ruine.

S'il y avait eu dix hommes pieux trouvés à Sodome, toutes les villes de la plaine auraient dû être épargnées à cause d'eux. Le monde n'imagine pas combien ils sont endettés envers les hommes mêmes qu'ils insultent et persécutent : mais Dieu a déclaré que même un seul individu qui intercède humblement pour son pays, peut être le moyen de le préserver d'une destruction totale [Note : Jérémie 5:1 ; Ézéchiel 22:30 .]. Eh bien, que de telles personnes soient honorées de leur vivant et profondément déplorées lorsqu'elles sont transférées dans un monde meilleur.]

Adresse,
1.

Ceux qui sont plus avancés dans la vie—

[Le temps vient bientôt où vous devez être mis en présence de votre Dieu. Ne devriez-vous pas alors vous demander si « la bonne œuvre a déjà commencé en vous ; ou, s'il est commencé, est-ce qu'il s'achemine vers son parfait accomplissement ? » Ne devriez-vous pas demander : Que puis-je faire de plus pour Dieu, mon prochain ou moi-même ? « travaillez pendant qu'il fait jour, car la nuit vient où personne ne peut travailler ». « Il n'y a ni travail, ni artifice, ni connaissance, ni sagesse dans la tombe où vous allez ; et c'est pourquoi « tout ce que votre main trouve à faire, vous devez le faire de toutes vos forces.

»
Aux ministres qui approchent de la fin de leurs travaux, ce sujet s'applique avec une force particulière. Si vous voyez le jeune Elisée s'avancer pour entrer dans vos travaux, soyez-en reconnaissants ; et travaillez, pendant qu'une occasion vous est offerte, de susciter une succession de ministres fidèles, qui continueront après votre décès à faire avancer les intérêts du Rédempteur dans le monde.]

2. A ceux qui entrent dans la vie—

[Apprenez d'Elisée à apprécier à juste titre les privilèges dont vous jouissez. Le monde s'efforcera souvent de vous tirer du Christ et de ses fidèles serviteurs ; et je dira : « Reste ici, je te prie : » mais que ta réponse soit toujours : « Comme le Seigneur est vivant, je ne quitterai ni mon Dieu lui-même, ni le ministère de sa parole : circonstances, je « m'attacherai à mon Seigneur de tout mon cœur.

" " Si vous avez la lumière, alors croyez en la lumière et marchez en elle, afin que vous soyez les enfants de la lumière. " Surtout, veillez à ce que votre œil soit célibataire et que les bénédictions spirituelles aient la prépondérance qui leur est due dans vos cœurs. Si Dieu vous dit, comme il le fait en vérité, que dois-je faire pour vous [Note : Jean 14:13 .

] ? alors que ton âme soit toujours prête à répondre : « Accorde qu'une double portion de ton Esprit me soit donnée. Oui; que les bénédictions spirituelles soient l'unique objet de vos désirs ; et " convoiter ardemment les meilleurs cadeaux. "]

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