MOUTONS SANS BERGER

'Quand il a vu les multitudes, il a été ému de compassion pour eux, parce qu'ils se sont évanouis et ont été dispersés à l'étranger, comme des brebis sans berger.'

Matthieu 9:36

La portée de la compassion et du commandement du Seigneur ici sur les païens est divinement importante. Mais son incidence la plus directe réside d'une autre manière. Son premier message est pour la chrétienté.

I. Un pays religieux. —Notre-Seigneur, lorsqu'il exprima ainsi sa grande compassion, se tenait au milieu d'un pays religieux. C'était un pays où la synagogue était partout.

II. Extérieurs de la religion. —Pour le Seigneur, assurément, le mécanisme et les extérieurs de la religion étaient des choses capitales. Il était Lui-même, dans Son humiliation humaine sans péché, aussi merveilleuse que soit la pensée, un adorateur dans l'ordre de l'Église d'Israël. Il a ouvert son ministère messianique dans une synagogue. Il était jaloux du caractère sacré même de l'enceinte la plus éloignée du Temple. Église, sacrement, ministère, ce sont des choses aussi saintes, aussi révérencieuses, aussi précieuses dans leur essence que l'institution directe du Seigneur peut les rendre. Mais tout cela ne doit jamais obscurcir le souvenir du chrétien de l'opinion de son Seigneur sur le mécanisme, même là où il est divin, sans le souffle divin.

III. Le religionisme sans Dieu . — Aux yeux de notre Maître, rien n'était si déplorable, si repoussant, si redoutable que le religionisme sans le Dieu vivant. Il n'a qu'un sacré dégoût pour l'esprit qui place le sacrifice avant la miséricorde, le détail traditionnel avant la Parole de Dieu, le subterfuge ecclésiastique de l'affection et du devoir avant le simple commandement divin, les prérogatives même d'une institution d'origine divine avant l'équité et l'amour qui s'oublie. Pour lui, le berger dépourvu d'amour vivant est si peu un berger que le troupeau, pour tout ce qu'il est pour eux, est au sens profond abandonné.

IV. Le message d'aujourd'hui . — Quel est le message de tout cela pour nous-mêmes, dans notre chère Église aujourd'hui ? À Dieu ne plaise que j'aie même l'air d'oublier les nobles preuves parmi nous dans des milliers de domaines du fonctionnement, dans et par notre ministère anglican, du Saint-Esprit dans sa puissance vivante. Mais il n'en reste pas moins que c'est au cœur de chacun d'entre nous qu'il faut veiller à ce que tout cela nous laisse solennellement en alerte contre le religionisme sans Dieu vivant.

Pour sa puissance et sa présence dans la volonté et la vie de ses ministres, et dans la volonté et la vie du troupeau, il n'y a pas de substitut, il n'y a pas de deuxième meilleur. Ce sera toujours un désert sans berger et un champ de moisson déserté sans que la vie de Christ bat dans nos cœurs, parle dans notre témoignage, brille dans nos vies, et gagne ainsi des âmes vivantes au Dieu vivant.

Mgr HCG Moule.

(DEUXIÈME PLAN)

SERVICE—PRIÈRE—MÉTHODE

Le ministère de l'Église doit correspondre à celui de son Seigneur. Des difficultés pas plus grandes qu'alors. Voyez comment Il les a traités. Prenez un seul problème qui agace l'Église aujourd'hui : le dénuement spirituel des masses. C'était un problème à l'époque de notre Seigneur : comment y a-t-il fait face ? Il était ému de compassion, et sa compassion s'est cristallisée en action. Il est allé lui-même parmi eux; Il a demandé à ses disciples de prier pour plus d'ouvriers ; Il envoya les Douze. Ces méthodes devraient être les nôtres aujourd'hui.

I. Service personnel (Saint Matthieu 9:35 ).—C'est le grand besoin de l'Église. Nous donnons notre argent; nous devons nous donner . Jamais les masses ne seront gagnées tant que chaque chrétien ne sera pas ouvrier.

II. Prière unie. —Il a poussé ses disciples à prier. Quand l'Église prie pour les hommes, des hommes seront envoyés.

III. Méthode (Saint Matthieu 10:1 ). — Il envoya les Douze. Dans ce développement du ministère de notre Seigneur, il y a quatre grands principes qui devraient guider l'Église à tout moment.

( a ) Sélection . Les Douze ont été choisis et entraînés avant d'être envoyés.

( b ) Association . « Deux et deux » (Saint- Marc 6:7 ). Nous devons masser nos travailleurs, pas les isoler.

( c ) L'abnégation (St. Matthieu 10:9 ). C'est un instinct fort dans le cœur chrétien, et nous nous trompons parce que nous ne l'utilisons pas. Le travail parmi les masses a besoin d'hommes qui renonceront aux plaisirs de la vie.

( d ) Philanthropie . Les Douze devaient « guérir les malades » et prêcher le royaume. Dons de guérison retirés, mais le principe de prendre soin du corps des hommes ainsi que des âmes demeure.

Mgr FJ Chavasse.

Continue après la publicité
Continue après la publicité