LES ÉCRITURES DES PROPHÈTES

'Le mystère qui… maintenant est rendu manifeste, et, par les écritures des prophètes, selon le commandement du Dieu éternel, fait connaître à toutes les nations, pour l'obéissance de la foi.'

Romains 16:25

Je suis toujours de plus en plus impressionné par le témoignage interne de sa propre capacité de résultats surnaturels qui émerge d'une réflexion renouvelée sur la structure de la Bible. Contemple-le tel qu'il se trouve devant toi.

I. C'est à la fois plusieurs livres et un seul . — C'est le produit de plusieurs générations, pourtant immortellement adapté à tous les temps. C'est la littérature d'une nation orientale, d'une nation orientale provinciale, et pourtant c'est le Livre de l'homme universel ; il s'avère l'être, de plus en plus. Oui, réfléchissez à ce profond paradoxe, qui est pourtant un fait solide.

II. Comment cette littérature de mille ans s'est-elle enfin résumée en un Livre ? — Quelle magie a fait d'une telle bibliothèque une œuvre sublimement un dans le caractère moral et portant, un dans sa présentation de Dieu, de l'homme, du péché, de la justice, de la rédemption ? Comment ses formes littéraires très diverses, ses histoires, poèmes, allégories, sermons, biographies, prédictions, d'un aspect de cent esprits, se sont-ils réunis au point d'impressionner néanmoins le lecteur, le lecteur touché par une sympathie pour la Bible, authentique, même imparfait, comme étant tout le temps l'œuvre d'Un Esprit ? La raison ne répond-elle pas, au moins aussi haut que la foi, qu'il en est ainsi parce qu'ici est « le doigt de Dieu » ?

III. Le Livre est abondamment humain . — Mais il refuse absolument d'être compris à juste titre comme simplement humain. Elle se débarrasse d'elle-même, par ses propres phénomènes essentiels, du pauvre et superficiel naturalisme — superficiel, si brillamment présenté — superficiel, pourtant entouré d'une masse de savoirs — qui lui nie la présence profonde d'un élément proprement miraculeux. Le Livre affirme le miraculeux en lui par sa structure vaste et cohérente. Ainsi, il nous prépare à créditer, à embrasser, à adorer le miraculeux, non seulement dans son histoire et dans sa prophétie, mais aussi dans ses résultats de miracle moral sur l'âme de l'homme.

IV. Il n'y a pas de précepte sur lequel les écrivains dispersés des premiers siècles chrétiens sont plus fortement unis, semper, ubique, omnes , que sur le caractère divin, l'autorité suprême, la valeur glorieuse pour tout notre besoin spirituel, des Saintes Écritures. Saint Chrysostome parle au nom de tous ses contemporains et de tous ses prédécesseurs lorsqu'il appelle tous les hommes qui le peuvent à acheter les Écritures et à les lire.

Il parle comme une voix de l'Église lorsqu'il dit, dans son préambule aux Romains, que tous les tumultes et erreurs de la pensée religieuse, toutes les épidémies d'hérésies, tous les conflits las et misérables au sein de l'Église, nos désordres de vie, « notre stérilité de labeur » découle de l'ignorance des Écritures. C'est lui, si je ne me trompe, le grand prédicateur d'exposition, jamais las de sa Bible, qui dit (ou si le traité n'est pas le sien, c'est de son école) que dans les derniers et les plus éprouvants jours de la chrétienté, tout le reste doit échouer; les institutions de l'Église chancelleront ; mais les Écritures seront le support de l'Église et sa part pour toujours, oui, même en cette heure sombre.

V. A ces Écritures revenons , avec l'étude révérencieuse qui les comprend parce que, dans la crainte de Dieu, elle sympathise avec elles. En leur compagnie, vivons et mourons. Et en attendant, participons avec reconnaissance et espérance à toute œuvre qui cherche, « par les Écritures des prophètes » et des apôtres, à « faire connaître le mystère » de l'amour rédempteur « à toutes les nations, pour l'obéissance de foi », et pour l'espérance de la gloire.

—Mgr HCG Moule.

Illustration

« Dans la chrétienté, et au-delà, sont aujourd'hui amplement, magnifiquement, visibles ses effets promis. « L'entrée de la Parole éclaire » ; il « convertit l'âme » ; il « témoigne du Christ » ; il « prépare son chemin ». Cette « manière » que la Bible, lue totalement en dehors de l'enseignement du missionnaire, se prépare dans d'innombrables cœurs en Inde, mahométan et hindou. Et une histoire mystérieuse m'est parvenue, sur des preuves que je pense indubitables, d'une communauté de juifs d'Arabie centrale, si isolée qu'ils n'avaient jamais entendu la moindre rumeur du nom de Jésus de Nazareth et qui alors, lorsque leur rabbin reçut, de Le Caire, envoyé par amour furtif, une copie du Nouveau Testament en hébreu, accueillit immédiatement son témoignage, et reconnut Jésus comme leur vrai Messie, et l'adora en son nom.'

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