Jaques 3:1 . Ne soyez pas beaucoup de maîtres : , professeurs. Dans certaines assemblées, ils pourraient tous prophétiser un par un, mais aucun homme ne devrait être trop avancé ; il ne brillera jamais comme enseignant, à moins qu'il ne soit enseignant. Paul donne la même mise en garde contre les enseignants prématurés, dans 1 Timothée 1:7 .

Jaques 3:17 . La sagesse qui vient d'en haut est d'abord pure. Il converse avec la gloire, il hait le péché et fuit sa première approche. Alors pacifique, ne faisant rien pour vexer ou attrister un autre. Doux, plein d'équanimité. Calme et tempéré, facile à conjurer. Tel est l'état d'esprit où règnent la vérité et l'amour, et toutes les grâces.

Cette sagesse est sans partialité. Lévi ne connaissait ni son père ni sa mère, quand il s'agissait de la gloire de Dieu. C'est une conduite noble et divine, méprisant toute hypocrisie, de couvrir le mal d'un habit impeccable.

REFLEXIONS.

La calomnie est ici la caractéristique la plus importante ; et de tous les péchés, il n'y en a pas de plus bas et de plus odieux. Celui qui parle contre vous est soit votre ennemi, soit votre ami, soit une personne indifférente. S'il est votre ennemi, c'est la haine ou l'envie qui le pousse à commettre un crime qui a toujours été considéré comme ignoble et méprisable. S'il est votre ami, combien il doit être perfide de violer ainsi les obligations de l'amitié. Si c'est une personne indifférente, pourquoi te traduit-il ? Il ne vous a pas offensé, et vous ne l'avez pas offensé.

La calomnie attaque l'honneur des autres ; et de quelles armes se sert-il ? Une sorte d'armes qui ont toujours été jugées réprobatrices ; ce sont les armes de la langue. A quelle heure choisit-il pour donner le coup ? Que lorsque l'on est le moins préparé à la défense, ou lorsque la personne traduite est absente. La calomnie, pour qu'elle mange avec plus d'effet, commet trois autres fautes. De certaines occurrences, il affecte de parler en secret. Il s'efforce de pallier et de plaire. Elle se couvre de mille prétextes, qui ont un semblant d'équité.

Il n'y a pas de péché plus odieux à Dieu et à l'homme : à Dieu, qui est amour et charité ; à l'homme qu'elle attaque avec tant de licence. C'est pourquoi les écritures présentent un tel homme comme redoutable et dangereux, à cause des nombreux méfaits qu'il occasionne partout. Mais, dites-vous, nous sommes divertis à l'entendre. je l'accorde; mais en même temps que vous êtes content et distrait, vous le méprisez et le haïssez. Car si vous prenez plaisir à entendre quand les autres sont concernés, vous craignez pour vous-mêmes, jugeant bien que vous ne serez pas mieux traités lorsque l'occasion se présentera.

Il n'est pas de péché qui engage plus sérieusement la conscience, ou lui impose des obligations plus rigoureuses. C'est un péché contre la justice. Toute injustice envers notre prochain entraîne des conséquences dangereuses pour le salut ; et de toutes sortes d'injustices, il n'y en a aucune qui affecte plus étroitement et plus terriblement devant Dieu.

La réparation d'honneur requise est extrêmement délicate et importante. Tu dois réparer l'honneur que tu as arraché à ton frère, et aucun pouvoir ne peut se passer de ce devoir. Vous devez le réparer dans la mesure du possible, car il est cher et précieux. Vous devez le réparer même aux dépens de votre propre caractère ; et nous savons bien combien il est difficile de consentir à ce genre d'humiliation.

L'obligation requise admet moins d'excuses, et a moins de droits à la palliation de l'amour-propre. Lorsqu'on parle de restitution de biens obtenus frauduleusement, on peut parfois se dispenser de l'obligation pour cause d'impossibilité absolue. Mais quand il s'agit d'honneur, que dire ? Détailler des prétextes serait excuser le crime.

L'obligation s'étend aussi à une multitude de conséquences, qui devraient faire trembler toutes les consciences. La calomnie, outre la blessure d'honneur, est productrice de nombreux torts. Ce jeune, par exemple, n'a plus d'espoir de s'établir dans le monde, après votre diffamation. Toute sa fortune est perdue par une seule calomnie, et que vous avez propagée. Voyez alors ce que vous avez à réparer.

N'est-il pas surprenant jusqu'ici qu'un péché qui entraîne tant de conséquences soit si peu considéré ? Et n'est-il pas plus surprenant encore, qu'elle soit commise par des personnes qui font profession de morale sévère, et qui insistent largement sur la restitution de l'honneur comme point essentiel ? Apprenons donc à nous taire quand il s'agit de la réputation de notre prochain ; et apprenons à parler quand il est de notre intérêt de lui rendre l'honneur que nous lui avons ôté. Ainsi raisonnait le bon Bourdaloue, du sermon duquel j'ai traduit cette admirable pièce.

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