Assyrien

« O Assyrien »

« Ho Asshur », le nom à la fois du peuple et de son dieu national.

( Pr J. Skinner, DD )

Le jugement de la puissance mondiale

L'idée principale du passage est le contraste entre la mission assignée à l'Assyrie dans le plan de la providence de Jéhovah, et la politique ambitieuse de domination universelle chérie par les dirigeants de cet empire, l'Assyrie était l'instrument choisi par Jéhovah pour manifester sa divinité unique par l'extinction de toutes les nationalités qui font confiance aux faux dieux. Mais la grande puissance mondiale, enivrée par son succès, et attribuant cela à sa propre sagesse et à ses propres ressources, ne reconnaît aucune différence entre Jéhovah et les autres dieux, mais compte avec confiance prouver son impuissance par la soumission de son pays et de son peuple.

Par conséquent, il devient nécessaire pour Jéhovah de justifier sa divinité suprême par la destruction du pouvoir qui a ainsi impieusement transgressé les limites de sa mission providentielle. Et ce jugement sera plébiscité au moment même où l'Assyrie cherche à couronner sa carrière de conquête par un assaut contre le sanctuaire de Jéhovah sur le mont Sion, siège terrestre de son gouvernement. ( Pr J. Skinner, DD )

L'Assyrie un instrument de vengeance

Nous ne devons pas omettre la réflexion que c'était une chose terrible pour l'Assyrie. Quel homme aime être un instrument par lequel la justice punira un autre homme ! Qui accepterait volontiers un appel et une élection si sévères ? ( J. Parker, DD )

Instruments des nations entre les mains de Dieu

Quelles sont les nations sinon des instruments entre les mains de Celui qui les a faites ? Nous sommes donc intrigués et perplexes face à de nombreuses politiques impériales ; nous ne l'aimons pas, et pourtant il continue à régler toutes ses issues mystérieuses, tantôt sévères, tantôt bienfaisantes. Nous sommes dans le tumulte, les ténèbres et la perplexité, épaisses et indémêlables ; et combien rarement nous réalisons le fait que tout cela peut être un mouvement Divin, un obscurcissement de la présence Divine, et un aboutissement de desseins Divins et éternels. ( J. Parker, DD )

Notre Assyrie peut être le monde

Notre Assyrie peut être le monde au sens du Christ, ce flot de forces victorieuses, sans cœur, sans scrupules, méprisantes qui éclatent sur notre innocence, avec leur défi de conclure des accords et de rendre hommage, ou de descendre tout de suite dans la lutte pour l'existence. .. Il est inutile de penser que nous, hommes du commun, ne pouvons pas pécher à la manière grandiose de ce monstre impérial. Dans notre mesure, nous le pouvons fatalement. Dans cette ère commerciale, les particuliers s'élèvent très facilement à une position d'influence qui offre à l'égoïsme une scène presque aussi vaste que celle dont se vantait l'Assyrien.

Mais après tout, l'Ego humain a besoin de très peu de place pour développer les possibilités d'athéisme qui s'y trouvent. Une idole est une idole, que vous la posiez sur un petit ou un grand piédestal. Un petit homme avec un peu de travail peut aussi bien se tenir entre lui et Dieu qu'un empereur avec le monde à ses pieds. Oublier qu'il est un serviteur, un commerçant sur un capital gracieusement confié - et alors au mieux un non rentable - n'est pas moins coupable chez un petit égoïste que chez un grand ; elle n'est que bien plus ridicule qu'Isaïe, avec son mépris, ne l'a fait paraître dans l'Assyrien. ( Prof. GA Smith, DD )

Notre Assyrie peut être les forces de la nature

Notre Assyrie peut être les forces de la nature, qui ont déferlé sur la connaissance de cette génération avec la nouveauté et l'élan avec lesquels les armées du nord ont fait irruption à l'horizon d'Israël. Les hommes d'aujourd'hui, au cours de leur éducation, se familiarisent avec des lois et des forces qui éclipsent les théologies les plus simples de leur enfance, à peu près comme les croyances primitives d'Israël s'effritaient devant le visage arrogant de l'Assyrie.

L'alternative les confronte soit à conserver, avec un cœur étroit et craintif, leurs anciennes conceptions de Dieu, soit à trouver leur enthousiasme à étudier, et leur devoir à se rapporter aux seules forces de la nature. Si c'est la seule alternative, il ne fait aucun doute que la plupart des hommes suivront cette dernière voie. On ne doit pas s'étonner autant des hommes d'aujourd'hui qui abandonnent certaines théologies et formes de religion pour un pur naturalisme - pour l'étude de pouvoirs qui font tant appel à la curiosité et au respect de l'homme - que l'on ne doit s'étonner des pauvres Juifs de la huitième siècle avant Jésus-Christ, abandonnant leurs conceptions provinciales de Dieu en tant que divinité tribale pour rendre hommage à ce grand Assyrien qui manipulait les nations et leurs dieux comme ses jouets.

Mais est-ce la seule alternative ? N'y a-t-il pas de conception supérieure et souveraine de Dieu, dans laquelle même ces forces naturelles peuvent trouver leur explication et leur terme ? Isaïe a trouvé une telle conception pour son problème, et son problème était très similaire au nôtre. Sous son idée de Dieu, exalté et spirituel, même l'Assyrien impérial, dans toute son arrogance, est tombé subordonné et utile. La foi du prophète n'a jamais faibli et a finalement été confirmée par l'histoire.

N'essaierons-nous pas au moins sa méthode de solution ? On ne pouvait pas faire mieux qu'en prenant ses facteurs. Isaïe a obtenu un Dieu plus puissant que l'Assyrie, en exaltant simplement l'ancien Dieu de sa nation dans la justice. ( Prof. GA Smith, DD )

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