Le fardeau du désert de la mer

Le désert de la mer

Ce nom énigmatique de Babylone était sans doute suggéré par le caractère réel du pays dans lequel se trouvait la ville.

C'était une étendue infinie ou une succession d'ondulations « comme la mer », sans aucune culture ni même aucun arbre : bas, plat et plein de grands marais ; et qui avait l'habitude d'être débordé par l'Euphrate, jusqu'à ce que toute la plaine soit devenue une mer, avant que le fleuve ne soit encaissé par Sémiramis, comme dit Hérodote. Mais le prophète peut aussi faire allusion au désert social et spirituel que Babylone était pour les nations sur lesquelles son autorité s'étendait, et spécialement pour l'Israélite captif ; et peut-être, en même temps, à la multitude des armées qu'elle déversait comme les eaux de la mer. ( Sir E. Strachey, Bart. )

La prophétie contre Babylone

C'est un magnifique spécimen de poésie hébraïque dans son énergie abrupte et son intensité passionnée. Le prophète est, ou s'imagine être, à Babylone. Soudain, il voit une tempête d'invasion déferler sur le désert, ce qui le remplit d'inquiétude. Hors du tourbillon roulant, des troupes de guerriers armés se distinguent. Un splendide banquet se tient dans la grande cité chaldéenne ; les tables sont dressées, les tapis sont étendus ; ils mangent, ils boivent, la fête est à son comble.

Soudain, un cri sauvage se fait entendre : « Levez-vous, princes, oignez le bouclier ! » - en d'autres termes, l'ennemi est à portée de main. « Sortez du banquet, enduisez de » huilez les revêtements en cuir de vos boucliers afin que les coups de l'ennemi puissent en échapper au combat. Le bruit des armes perturbe la fête babylonienne. Le prophète assis, comme un esprit illuminé, comme un gardien sur la tour, m'appelle à haute voix pour me demander la cause de la terreur.

Que voit le gardien ? Le guetteur, avec un gémissement profond et impatient, comme celui d'un lion, se plaint de ne rien voir ; qu'il a été placé là, apparemment sans but, toute la journée et toute la nuit. Mais alors même qu'il parle, surgit soudain un terrible besoin de sa surveillance. Du pays de la tempête et de la désolation, le désert entre le golfe Persique et Babylone, il voit une armée immense et hétéroclite, certains montés sur des chevaux, certains sur des ânes, certains sur des chameaux, plongeant dans la nuit.

C'est l'hôte de Cyrus en marche contre Babylone. Dans l'avènement de cette armée perse, il voit la chute de la dynastie de Nabuchodonosor et la libération de Juda de son exil. A l'instant, comme assuré de la victoire, il s'écrie : « Babylone est tombée. Et lui, c'est-à-dire Cyrus le roi de Perse, tout monothéiste qu'il soit, adorateur du feu et du soleil, a mis en pièces toutes les images taillées de la ville de Nimrod.

Puis il crie à ses compagnons d'exil en captivité babylonienne : « O mon peuple, écrasé et foulé aux pieds ! c'est une prophétie de victoire pour vos champions ; c'est une prophétie de délivrance pour vous-mêmes. ( Doyen Farrar, DD )

L'avance perse sur Babylone

( Ésaïe 21:7 ; Ésaïe 21:9 ):--C'est une coïncidence légère mais évidente de prophétie et d'histoire que Xénophon représente les Perses avançant par deux et deux. ( JA Alexandre. )

L'aversion persane pour les images

L'allusion aux idoles ( Ésaïe 21:9 ) n'a pas pour seul but de rappeler que la conquête fut un triomphe du vrai Dieu sur les faux, mais de faire apparaître l'aversion bien connue des Perses pour toutes les images. Hérodote dit qu'ils pensaient non seulement qu'il était illégal d'utiliser des images, mais qu'ils attribuaient de la folie à ceux qui l'avaient fait. Voici une autre coïncidence fortuite mais remarquable de la prophétie, même avec l'histoire profane. ( JA Alexandre. )

« Le fardeau du désert de la mer »

Il y a un fardeau dans toutes les choses vastes ; ils oppriment l'âme. Le firmament le donne ; la montagne le donne ; la prairie le donne. Mais je pense que rien ne lui donne comme regarder sur la mer. La mer suggère quelque chose que les autres ne font pas - un sentiment de désert. Dans les autres cas, l'immensité est brisée à l'œil. Le firmament a ses étoiles ; la montagne a ses cimes ; la prairie a ses fleurs ; mais la mer, là où elle est ouverte, n'a rien.

Il semble étrange que le prophète, en faisant de la mer un symbole du fardeau de la vie, ait choisi son aspect de solitude. Pourquoi ne pas prendre ses tempêtes ? Car le plus lourd fardeau de la vie, ce ne sont pas ses tempêtes mais sa solitude. Il n'y a pas de moments aussi douloureux que nos moments insulaires. Une moitié de notre recherche du plaisir consiste à éviter l'introspection. La douleur de la responsabilité solitaire est trop pour nous.

Cela pousse l'homme d'âge moyen à vivre rapidement et la femme d'âge moyen à la vie homosexuelle. Je ne peux pas supporter d'entendre la discorde de mon propre passé. Cela m'épouvante ; ça m'accable ; Je vole vers la foule pour échapper à mon ombre non accompagnée. ( G. Matheson, DD )

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