Shebna

Shebna

Dans les conciles d'Ézéchias, il y avait un parti fort favorable à une alliance entre Juda et l'Égypte.

A la tête du parti se tenait Shebna. Il occupait un poste correspondant à celui de notre premier ministre, et était trésorier ou conseiller en chef du roi. Son mandat ne présageait rien de bon pour Jérusalem : sa politique pro-égyptienne, comme la politique pro-assyrienne d'Achaz, déplaît totalement à Jéhovah et était étrangère aux meilleures traditions de la maison de David. Contre cette politique, Isaïe est spécialement chargé d'élever la voix.

Dans l'accomplissement de cette mission, il choisit Shebna, un étranger apparemment, qui s'était élevé par ambition à de hautes fonctions et était dépourvu de principe religieux. Il s'était assuré l'honneur, avait établi sa famille dans le pays, comme il le pensait, et, comme c'était l'usage, s'était taillé un sépulcre. Mais de cette haute fonction, il serait bientôt honteusement évincé, lorsque le roi et le peuple viendraient à voir le caractère indigne d'une alliance égyptienne. Et il est digne de remarque que cette prophétie s'est rapidement accomplie. Car lorsque Rabshakeh est rencontré par les messagers d'Ézéchias, Shebna n'occupe pas la première place. ( B. Blake, BD )

La prophétie concernant Shebna

Cette prophétie illustre l'influence exercée par Isaïe dans la politique intérieure de Juda. ( Pr SR Driver, DD )

Shebna une étrangère

A en juger par la forme de son nom, il était probablement syrien. ( Pr SR Driver, DD )

La vaine attente de Shebna

Dans le rocher de [le versant oriental de Sion], du haut vers le bas, les tombeaux des rois ont été taillés. Shebna occupe une position si élevée, et il se croit si grand, qu'il espère, après sa mort, être enterré parmi les rois, et non loin de là. ( F. Delitzsch. )

Le tombeau de Shebna

La mention de la hauteur du nouveau tombeau de Shebna est censée indiquer son extrême prétention au faste et à la dignité. Les anciens, sans en excepter les Juifs, attachaient beaucoup plus d'importance que nous à tout ce qui touchait à l'enterrement des morts, parce qu'ils étaient d'autant moins capables de distinguer la personne humaine du corps terrestre, ni d'appréhender la réalité substantielle de la ancien une partie de ce dernier.

Nos enterrements symbolisent et expriment notre foi en l'immortalité et une résurrection ; mais les Juifs partageaient plus ou moins le sentiment commun de l'antiquité qu'il y avait un lien réel entre les obsèques dues à un homme et son état après la mort. Pourtant, leur foi, bien qu'obscure, était en moi principalement spirituelle et élevée, lorsqu'elle était détenue comme elle l'était par David, Ézéchias ou Job. Mais l'homme mondain et sensible à l'époque, comme il le fait d'ailleurs maintenant, considérait les coûteux préparatifs de son enterrement et de la conservation de son corps embaumé et enseveli, comme le dernier acte de considération possible pour cette existence sensuelle dont lui seul se souciait. pour. Ce n'était que le maintien constant jusqu'au dernier de son credo sensuel : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. ( Sir E. Strachey, Bart )

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