Pardonner

Le message de ses frères à Joseph :

La mort des grands personnages étant souvent suivie de grands changements ; la culpabilité consciente étant toujours vivante pour la peur ; et le gouffre qui succède à un enterrement, invitant à un flot d'appréhensions inquiétantes, ils découvrent une nouvelle source d'ennuis.

Mais comment dévoiler leurs soupçons ? L'avoir fait personnellement aurait été trop difficile à supporter pour lui ou pour eux, qu'il le prenne comme il le pouvait. Alors ils lui « envoyèrent des messagers » pour le sonder. Nous ne savons pas qui ils étaient ; mais si Benjamin était l'un d'eux, ce n'était pas plus qu'on ne pouvait s'y attendre. Marquez la délicatesse et l'exquise tendresse du message. Rien n'est dit de leurs soupçons, seulement que la pétition les implique ; pourtant il est exprimé d'une manière qui ne peut offenser, mais doit nécessairement fondre le cœur de Joseph, même s'il avait été possédé de moins d'affection qu'il ne l'était.

1. Ils se présentent comme agissant sous la direction d'un médiateur, et ce médiateur n'était autre que leur père décédé. Il nous a commandé, disent-ils, avant de mourir, que nous devrions dire ceci et ainsi. Et était-il possible que Joseph soit offensé par eux pour avoir obéi à ses ordres ? Mais arrêtez-vous un instant. Ne pouvons-nous pas faire un usage similaire de ce que notre Sauveur nous a dit avant de mourir ? Il nous a commandé de dire : « Notre Père, pardonne-nous nos dettes. Ne pouvons-nous pas en faire le même usage que Jacobssons a fait du commandement de leur père ?

2. Ils présentent la requête comme venant de leur père : « Pardonne, je te prie, la faute de tes frères et leur péché ; car ils t'ont fait du mal. Et était-il possible de refuser de se plier au désir de son père ? L'intercesseur, il faut le remarquer, ne va pas atténuer le péché des coupables, mais le reconnaît franchement, et que, si la justice devait suivre son cours, ils doivent être punis. Il ne plaide pas non plus leur repentir ultérieur comme motif de pardon, mais demande que cela soit fait pour lui ou à cause de l'amour que l'offensé lui portait.

3. Ils unissent leur confession et leur supplication à celle de leur père. De plus, bien qu'ils ne doivent faire aucun mérite de quoi que ce soit qui les concerne, cependant s'il y a un caractère que la partie offensée est connue pour estimer au-dessus de tous les autres, et qu'ils sont conscients de maintenir ce caractère, il n'y aura aucune présomption de faire mention de ce. Et c'est ce qu'ils font, et cela d'une manière qui doit faire une profonde impression sur un cœur comme celui de Joseph.

« Et maintenant, nous te prions, pardonne la faute des serviteurs du Dieu de ton père. » Il suffisait d'avoir gagné leur point, même si Joseph avait été réticent, d'avoir plaidé qu'ils étaient enfants du même père, et ce père en faisant, pour ainsi dire, sa demande mourante ; mais la considération qu'ils étaient « les serviteurs du Dieu de son père » était vaincu. Mais ce n'est pas tout : ils vont en personne, et « tombent devant lui », et proposent d'être ses « serviteurs ».

» Cet abaissement extrême de leur part semble avoir donné une sorte de douce indignation aux sentiments de Joseph. Son esprit s'en révolta. Cela lui parut trop. « Ne crains pas, dit-il, car suis-je à la place de Dieu ? Comme s'il devait dire : « Il peut appartenir à Dieu de se venger ; mais pour un ver de poussière pécheur, qui lui-même a besoin de pardon, le faire était très présomptueux : vous n'avez donc rien à craindre de moi. De quel autre pardon vous avez besoin, cherchez-le auprès de Lui. ( A. Fuller. )

Continue après la publicité
Continue après la publicité