Car le temps passé de notre vie peut nous suffire pour avoir accompli la volonté des Gentils, quand nous marchions dans la lascivité, les convoitises, l'excès de vin, les réjouissances, les banquets et les idolâtries abominables :

Ver. 3. Car le temps passé de notre vie peut nous suffire. ] Chacun peut dire avec Austin, Nimis sero te amavi Domine. Cela devrait être un fardeau pour nos âmes que nous ne commencions pas plus tôt à aimer Dieu.

Dans la lascivité, les convoitises, etc. ] L'image vraie d'une conversation païenne, qui est pourtant trop courante chez ceux qui se disent chrétiens. Le monde est maintenant devenu parfaitement profane, et peut jouer le jour du Seigneur sans livre ; en faisant des orgies de Bacchus, plutôt que le jour saint de Dieu, avec de la flûte, de la danse, de la boisson, du drabbing, etc. Nous pouvons dire comme autrefois Alsted de ses Allemands, que si le jour du sabbat devait être nommé selon qu'ils l'observaient, Daemoniacus potius quam Dominicus diceretur, il ne devrait pas être appelé le jour de Dieu, mais celui du diable.

Excès de vin ] οινοφλυγιαις, ou, visages rouges et riches, comme ils les appellent.

Revellings ] κωμοις, pue, dit le syriaque; les ivrognes sont des puants ; comme Luther appelait les Swenckfeldiens, puants-feldiens, à cause de la mauvaise saveur de leurs opinions. Tacite nous dit que chez les vieux Allemands, il n'était pas honteux de continuer à boire et à vomir nuit et jour Diem noctemque continuare potando.

Banquets] Gr. , compotations, ou bonnes rencontres entre camarades; certains en font des gorgées, des gorgées, des breuvages, assis longuement dessus, mais pas à une aliénation de l'esprit. Combien plus quand ils ne partent pas avant d'avoir d'abord bu les trois « outs » ; à savoir. De l'esprit hors de la tête, de l'argent hors de la bourse et de la bière hors du pot !

Et des idolâtries abominables. ] Certaines idolâtries donc, disent les papistes, ne sont pas abominables. Une douce déduction. Que tous les papistes sont des idolâtres, le Dr Reynolds l'a clairement et abondamment prouvé dans son savant ouvrage De idololatria Romana, sans jamais encore répondre. Weston écrit qu'il a eu mal à la tête en le lisant. Mais quel mauvais glissement est celui de Vasquez, pour soutenir expressément que le second commandement n'appartenait qu'aux Juifs ; comme jugeant impossible de répondre à nos arguments contre leur culte de l'image ? D'autres écrivains papistes annulent complètement le deuxième commandement, en faisant un membre du premier ; et ainsi, retenant les mots, ils détruisent le sens et l'interprétation.

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