3 Car le temps passé de notre vie peut suffire Peter ne veut pas dire que nous devrions soyez fatigué de plaisirs, comme ceux qui en sont remplis à satiété sont coutumiers; mais qu'au contraire le souvenir de notre vie passée doit nous inciter à la repentance. Et sans doute ce devrait être l'aiguillon le plus aigu pour nous faire bien courir, quand nous nous souvenons que nous nous sommes éloignés du bon chemin pendant la plus grande partie de notre vie. Et Pierre nous rappelle qu'il serait très déraisonnable de ne pas changer le cours de notre vie après avoir été éclairés par le Christ. Car il fait ici une distinction entre le temps de l'ignorance et le temps de la foi, comme s'il avait dit qu'il était juste qu'ils deviennent des hommes nouveaux et différents à partir du moment où le Christ les avait appelés. Mais au lieu des convoitises ou des convoitises des hommes, il mentionne maintenant la volonté des Gentils, par lequel il reproche aux Juifs de s'être mêlés aux Gentils dans toutes leurs pollutions, bien que le Seigneur les ait séparés des Gentils.

Dans ce qui suit, il montre qu'il faut repousser ces vices qui prouvent que les hommes sont aveugles et ignorants de Dieu. Et il y a une emphase particulière dans les mots, le temps passé de notre vie, car il laisse entendre que nous devons persévérer jusqu'à la fin, comme lorsque Paul dit: que Christ est ressuscité des morts pour ne plus mourir. (Romains 6:6.) Car nous avons été rachetés par le Seigneur pour cette fin, afin que nous puissions le servir tous les jours de notre vie.

Dans la lascivité Il ne donne pas tout le catalogue des péchés, mais en mentionne seulement quelques-uns, par lesquels nous pouvons apprendre brièvement ce que sont ces choses quels hommes, non renouvelés par l'Esprit de Dieu, le désir et la recherche, et vers lesquels ils sont enclins. Et il nomme les vices les plus grossiers, comme cela se fait habituellement lorsque des exemples sont présentés. Je ne m'arrêterai pas pour expliquer les mots, car ils ne présentent aucune difficulté.

Mais ici se pose une question, que Pierre semble avoir fait du tort à beaucoup, en rendant tous les hommes coupables de lascivité, de dissipation, de convoitise, d'ivresse et de révoltes; car il est certain que tous n'étaient pas impliqués dans ces vices; non, nous savons que certains parmi les Gentils ont vécu honorablement et sans une tache d'infamie. A cela, je réponds que Pierre n'attribue pas ces vices aux Gentils, comme s'il chargeait tout individu de tout cela, mais que nous sommes par nature enclins à tous ces maux, et non seulement ainsi, mais que nous sommes tellement sous le pouvoir de la dépravation, que ces fruits qu'il mentionne en procèdent nécessairement comme d'une mauvaise racine. Il n'y a en effet personne qui n'ait en lui la semence de tous les vices, mais tous ne germent pas et ne grandissent pas en chaque individu. Pourtant, la contagion est tellement répandue et diffusée à travers toute la race humaine, que toute la communauté semble infectée par d'innombrables maux, et qu'aucun membre n'est libre ou pur de la corruption commune.

La dernière clause peut aussi suggérer une autre question, car Pierre s'adressait aux Juifs, et pourtant il dit qu'ils avaient été plongés dans d'abominables idolâtries; mais les Juifs vivant alors dans toutes les parties du monde se sont soigneusement abstenus des idoles. Une double réponse peut être apportée ici, soit qu'en mentionnant le tout pour une partie, il déclare de tout ce qui appartenait à quelques-uns, (car il n'y a aucun doute que les Églises auxquelles il a écrit étaient composées de Gentils aussi bien que de Juifs,) ou qu'il appelle ces superstitions dans lesquelles les Juifs étaient alors impliqués, des idolâtries; car bien qu'ils professaient adorer le Dieu d'Israël, nous savons cependant qu'aucune partie de l'adoration divine n'était authentique parmi eux. Et quelle grande a dû être la confusion dans les pays barbares et parmi un peuple dispersé, quand Jérusalem même, aux rayons desquels ils empruntaient leur lumière, était tombée dans une impiété extrême! car nous savons que les dotages de toutes sortes prévalaient impunément, de sorte que le grand sacerdoce et tout le gouvernement de l'Église étaient au pouvoir des sadducéens.

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