C'est un vrai dire, si un homme désire le bureau d'un évêque, il désire une bonne œuvre.

Ver. 1. Si un homme désire ] Comme aucune femme, de même tout homme ne peut désirer la charge de ministre, mais seulement ceux qui sont doués et aptes à un tel service.

Il désire un bon travail ] Mais un dur travail. Le ministère n'est pas l'occupation d'un oisif, mais un travail pénible ; Onus ipsis etiam angelis tremendum, dit Chrysostome, un fardeau trop lourd pour les épaules d'un ange ; une douleur rien de moins que celle d'une femme en travail, dit Melanchthon après Paul, Galates 4:19 .

Il y avait ceux qui lisaient ce texte ainsi, Quicunque desiderat episcopatum bonum, opes desiderat. Mais c'était au mieux une faute grossière. C'est une bonne observation d'Estius, que le premier mot, , rendu désir, importe un désir plus sérieux (comme celui après la viande quand on a faim) que l'autre suivant, επιθυμει. « Il désire une bonne œuvre », quod eadem res nomine Episcopatus desideretur ardentius, quam nomine operis et officii, parce que la même chose est plus ardemment désirée sous le nom d'épiscopat que sous le nom de travail et de devoir.

Cette hypocrisie des canonistes est bien ridicule, n'en admettant aucun au gouvernement personnel dans l'Église, à moins qu'il ne semble ou bien le refuser, ou l'entreprendre à contrecœur, quoiqu'il ne l'ait jamais autant travaillé. L'évêque de Métis répondit astucieusement, lorsqu'on lui demanda s'il désirait un évêché, il répondit : Nolens volo, et volens nolo, je veux et je ne veux pas. L'un rapporte qu'un prêtre avait l'habitude d'étendre un filet sur sa table où il dînait, pour qu'il pût s'occuper de saint Pierre, ce pêcheur d'hommes. Mais quand, par sa prédication assidue, il eut obtenu un évêché, il enleva le filet, car il avait obtenu ce qu'il pêchait.

Continue après la publicité
Continue après la publicité