Cela dit-il, non pas qu'il se souciait des pauvres ; mais parce qu'il était un voleur et qu'il avait le sac et qu'il n'avait pas ce qu'on y mettait.

Ver. 6. C'était un voleur ] C'est la vanité de Tertullien, que même Judas s'est conduit honnêtement et droit, usque ad loculorum officium, jusqu'à ce qu'il découvre le sac. Lorsqu'il devint maître de l'argent, il devint d'un humour si diabolique de convoitise, qu'au lieu de renoncer à prendre, il vendrait son Sauveur même. Et il fit un juste match : car, comme Austin le dit, Judas vendit son salut, et les Pharisiens achetèrent leur damnation.

Et avait le sac, et nu ] Notre Sauveur avait alors un sac pour le magasin, et si grand qu'il avait besoin d'avoir un spécialement chargé de le porter; c'était Judas, qui pouvait bien se contenter de porter la croix sur son dos, pour porter le sac à la main ; qu'il pensait (comme le font tous les hommes cupides) être la meilleure langue qu'un homme puisse utiliser pour lui-même, comme le mot grec γλωσσοκομον utilisé ici signifie.

Mais quelle odieuse hypocrisie que chez les frères capucins, qu'aucun d'eux ne puisse prendre ou toucher de l'argent ! à l'offre de celui-ci, ils repartent, comme Moïse du serpent ; pourtant ont-ils jamais un garçon avec un sac en leur compagnie, qui le prend et le porte, et ne se plaint jamais du métal ou de la mesure.

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