4 Et pour ne pas tenir compte des fables Il applique le terme "fables" dans mon l'opinion, non seulement à des mensonges artificiels, mais à des bagatelles ou des sottises qui n'ont aucune solidité; car il est possible que quelque chose qui n'est pas faux soit encore fabuleux. En ce sens, Suetonius parle d'histoire fabuleuse, (5) et Livy emploie le mot fabulari , «Raconter des fables», comme dénotant des propos inutiles et insensés. Et, sans aucun doute, le mot μῦθος, (que Paul emploie ici) équivaut au mot grec φλυαρία, c'est-à-dire "bagatelles". De plus, en évoquant une classe à titre d'exemple, il a levé tout doute; car les disputes sur les généalogies sont énumérées par lui parmi les fables, non parce que tout ce qu'on peut en dire est fictif, mais parce que c'est inutile et non rentable.

Ce passage peut donc s'expliquer ainsi: «Qu'ils ne prêtent pas attention aux fables de ce caractère et de cette description auxquels appartiennent les généalogies.» Et c'est en fait la fabuleuse histoire dont parle Suétone, et qui, même parmi les grammairiens, a toujours été ridiculisée à juste titre par des personnes d'un bon jugement; car il était impossible de ne pas regarder comme ridicule cette curiosité qui, négligeant les connaissances utiles, passa toute sa vie à examiner la généalogie d'Achille et d'Ajax, et gaspilla ses pouvoirs à compter les fils de Priam. Si cela n'est pas enduré dans une connaissance enfantine, dans laquelle il y a de la place pour ce qui procure du plaisir, combien plus intolérable est-elle la sagesse céleste (6) ?

Et aux généalogies, la hâte a pris fin (7) Il les appelle sans fin, car la vaine curiosité n'a pas de limite, mais tombe continuellement de labyrinthe en labyrinthe.

Qui produisent des questions Il juge la doctrine par le fruit; car tout ce qui n'édifie pas doit être rejeté, bien qu'il n'ait pas d'autre faute; et tout ce qui ne sert qu'à soulever des disputes doit être doublement condamné. Et telles sont toutes les questions subtiles sur lesquelles les hommes ambitieux exercent leurs facultés. Souvenons-nous donc que toutes les doctrines doivent être éprouvées selon cette règle, que celles qui contribuent à l'édification peuvent être approuvées, et que celles qui donnent lieu à des disputes inutiles peuvent être rejetées comme indignes de l'Église de Dieu.

Si ce test avait été appliqué pendant plusieurs siècles, bien que la religion eût été tachée de nombreuses erreurs, du moins cet art diabolique de la contestation, qui a obtenu l'appellation de théologie scolastique, n'aurait pas prévalu à une si grande mesure. Car que contient cette théologie sinon des disputes ou des spéculations vaines, dont aucun avantage n'est tiré? En conséquence, plus un homme y est savant, plus on doit lui en rendre compte, plus il est misérable. Je connais les excuses plausibles par lesquelles il est défendu, mais ils ne feront jamais comprendre que Paul a faussement parlé en condamnant, tout de la sorte.

Plutôt que l'édification de Dieu. (8) Les subtilités de cette description édifient dans l'orgueil et édifient dans la vanité, mais pas en Dieu. Il l'appelle «l'édification de Dieu», soit parce que Dieu l'approuve, soit parce qu'elle est conforme à la nature de Dieu. (9)

Qui consistent en la foi. Il montre ensuite que cette édification consiste dans la foi; et par ce terme il n'exclut ni l'amour de notre prochain, ni la crainte de Dieu, ni la repentance; car qu'est-ce que tout cela sinon les fruits de la «foi» qui produit toujours la crainte de Dieu? Sachant que tout le culte de Dieu est fondé sur la foi seule, il l'a donc suffisamment compté pour mentionner la «foi», dont tout le reste dépend.

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