20. Luc déclare enfin que certains d'entre eux ont apporté ce trésor même aux Gentils. Et Luc appelle ces Grecs non pas Ελληνες, mais Ελληνισται. Par conséquent, certains disent que ceux-ci sont venus des Juifs, mais qu'ils habitaient la Grèce; ce que je ne permets pas. Pour voir que les Juifs, dont il a parlé un peu avant, étaient en partie de Chypre, il faut les compter dans ce nombre, car les Juifs comptent Chypre comme une partie de la Grèce. Mais Luc les distingue de ceux qu'il appelle ensuite Ελληνιστας. De plus, dans la mesure où il avait dit que le mot n'était prêché au début qu'aux Juifs, et qu'il voulait dire ceux qui, bannis de leur propre pays, vivaient à Chypre et à Phénice, corrigeant en quelque sorte cette exception, dit-il que certains d'entre eux ont enseigné aux Grecs. Cette contradiction me fait l'exposer des Gentils. Car le sens de Luc est que quelques-uns ont prêché plus librement l’Évangile, (738) parce que l’appel des Gentils ne leur était pas inconnu. Mais la constance de tous ne mérite pas un petit éloge; car, délivrés, pour ainsi dire, du milieu de la mort, ils n'ont pas peur de faire leur devoir envers Dieu même avec le danger. D'où nous nous réunissons à quelle fin et jusqu'où les chrétiens peuvent fuir la persécution; à savoir, qu'ils peuvent dépenser (739) le résidu de leur vie à répandre à l'étranger la gloire de Dieu. Si un homme demande comment il est arrivé que des étrangers venant récemment, et tels qui auraient pu être soupçonnés parmi tous les Juifs, et haïs d'eux, parce qu'ils ont été bannis de Jérusalem, étaient si audacieux, je réponds, que cela est arrivé à passer par le mouvement singulier de Dieu, et qu'ils consultèrent tout à coup selon l'occasion qui leur était offerte. Car cette délibération n'est pas faite de chair et de sang.

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