13. Simon aussi lui-même. Celui qui avait ensorcelé toute la ville de sa sorcellerie reçoit la vérité avec les autres. Celui qui s'était vanté d'être la principale puissance de Dieu se soumet à Dieu, [Christ; ] bien qu’il ait été amené à la connaissance de l’Évangile, non pas tant pour lui-même que pour le bien de tout le pays, afin que cette offense puisse être écartée de la voie qui aurait pu gêner les malhabiles. Et c'est à cette fin que tend ce que Luc établit par la suite, qu'il s'étonnait des signes. Car Dieu voulait triompher de cet homme que les Samaritains considéraient comme un petit Dieu; (504) qui s'accomplit alors qu'il est forcé de rendre gloire aux vrais miracles, après quoi sa vaine vantardise est enlevée. Et pourtant il ne se donne pas sincèrement au Christ; car alors son ambition, et ce compte méchant et profane qu'il a fait des dons de Dieu, ne doivent pas éclater. Et pourtant je ne suis pas de leur avis qui pense qu'il n'a fait qu'un semblant de foi, vu qu'il n'a pas cru. Luc dit clairement qu'il a cru, et la raison en est ajoutée: Parce qu'il a été émerveillé. Comment donc se trahit-il peu après pour n'être qu'un hypocrite? Je réponds qu'il y a un moyen entre la foi et la simple dissimulation. Les épicuriens et les lucianistes professent qu'ils croient, alors qu'ils rient pourtant intérieurement, tandis que l'espérance de la vie éternelle est pour eux une chose vaine; enfin, alors qu'ils n'ont pas plus de piété que les chiens ou les porcs.

Mais il y en a beaucoup qui, quelle que soit leur nature, ne se régénèrent pas avec l'Esprit d'adoption, et ne se rendent pas à Dieu avec la véritable affection du cœur, étant submergés par la puissance de la Parole, ne confessent pas seulement que c'est vrai qui est enseignés, mais ils sont aussi touchés par une certaine crainte de Dieu, afin qu'ils reçoivent la doctrine; car ils conçoivent que Dieu doit être entendu; qu'il est à la fois l'auteur et aussi le juge du monde. Par conséquent, ils ne font aucun semblant de foi devant les hommes, ce qui n'est pas le cas, mais ils pensent croire. Et cette foi ne dure que pendant un temps, dont le Christ parle en Marc, (Marc 4; Luc 8:13;) à l'esprit, quand la semence de la Parole conçue dans l'esprit est, malgré cela, étouffée aussitôt par divers soucis du monde, ou par des affections méchantes, de sorte qu'elle ne parvienne jamais à aucune maturité; oui, plutôt, il pousse hors de la sorte de maïs non rentable qui ne vaut rien. Telle était donc la foi de Simon; il perçoit que la doctrine de l'Évangile est vraie, et il est forcé de la recevoir avec le sentiment de sa conscience; mais le terrain manque; c'est-à-dire le déni de lui-même. Sur quoi il s'ensuivit que son esprit était enveloppé de dissimulation, qu'il prononça aussitôt. Mais sachez que son hypocrisie était telle dans laquelle il s'est trompé; et non pas cette grossière hypocrisie dont les épicuriens et autres se vantent; (505) parce qu'ils n'osent pas avouer le mépris de Dieu.

Il a été baptisé . Il apparaît clairement, par cet exemple de Simon, que tous les hommes n'ont pas cette grâce qui leur a été donnée dans le baptême, grâce qui y est représentée. L'opinion des papistes est celle-ci: à moins que le péché mortel ne soit la cause du let, (506) tous les hommes reçoivent la vérité et l'effet avec les signes. Pour qu'ils attribuent aux sacrements une force magique, comme s'ils en profitaient sans la foi, mais sachez que le Seigneur nous offre par les sacrements, tout ce que les promesses annexées sonnent; (507) et qu'ils ne sont pas proposés en vain, de sorte que (508) étant dirigés vers le Christ par la foi, nous mettons [recherchons] de lui tout ce que les sacrements promettent. Et bien que la réception du baptême ne lui ait pas profité alors, mais si la conversion a suivi après, comme certains hommes le supposent, le profit n'a pas été éteint ni aboli. Car il arrive souvent que l'Esprit de Dieu agisse après longtemps, afin que les sacrements commencent à montrer leur force. (509)

S'est attaché à Philip . Alors que Philippe l'a admis dans sa compagnie, il semble par là combien il est difficile de connaître les hypocrites. Et ceci est une épreuve de notre patience. Ainsi Demas fut un compagnon de Paul pendant un certain temps; par la suite, il est devenu une révolte infidèle (510) (2 Timothée 4:10,) Enfin, nous ne pouvons pas échapper à ce mal , mais que des hommes méchants et trompeurs se joindront parfois à nous; et si à tout moment les méchants se glissent habilement dans notre compagnie, de fiers censeurs nous accablent injustement, comme si nous devions répondre de leurs méfaits. Bien qu'il faille tenir compte de la facilité, qui fait souvent calomnier l'Évangile, et que nous devons être d'autant plus vigilants, que nous n'en admettons aucune sans grand choix, car nous entendons dire que de grands hommes ont été trompés. Il dit qu'il a été étonné de la grandeur des signes; afin que nous sachions que cette grande puissance dont il se vantait n'était autre chose que jongler et fumer. Et Luc ne parle pas en ce lieu de toute pure émerveillement, mais d'une humidité ou d'une transe qui fait qu'un homme oublie ce qu'il fait. (511)

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