17. Et le résidu des archers. Il menace que ce massacre ne sera pas la fin de leurs maux, car s'il y a des résidus en Arabie, ils diminueront progressivement; comme s'il avait dit: «Le Seigneur n'appauvrira pas simplement les Arabes par une seule bataille, mais poursuivra au maximum, jusqu'à ce que tout espoir de soulagement soit enlevé et qu'ils soient totalement exterminés. Telle est la vengeance qu'il exécute contre les impies, tout en modérant le châtiment qu'il inflige aux pieux, afin qu'ils ne soient pas entièrement détruits.

Des hommes puissants. Il veut dire les hommes guerriers et ceux qui étaient aptes à porter les armes, et dit que bien qu'ils aient échappé à ce massacre, ils seront néanmoins coupés à leur propre temps. Il menaçait autrefois des châtiments similaires contre les Juifs, mais toujours accompagnés d'une promesse propre à alléger leur chagrin ou du moins à les protéger du désespoir. Il arrive fréquemment que les enfants de Dieu soient affligés aussi sévèrement que les réprouvés, voire avec plus de sévérité; mais l'espoir de faveur qui se dégage les distingue du monde entier. Encore une fois, quand nous apprenons que Dieu rend visite sur la vengeance mortelle méchante, ce n'est pas une raison pour laquelle nous devrions être immodérément affligés même aux châtiments les plus lourds; mais, au contraire, nous devons en tirer cette consolation, qu'il les châtie doucement, et «ne les livre pas à la mort». (Psaume 118:18.)

Le Dieu d'Israël l'a dit. Le Prophète montre, comme nous l'avons souvent fait remarquer en de précédentes occasions, que nous devons non seulement reconnaître que ces choses sont arrivées sur rendez-vous divin, mais qu'elles ont été nommées par ce Dieu qu'Israël adore. Tous les hommes sont parfois contraints de s'élever à la reconnaissance de Dieu, bien qu'ils soient disposés à croire au hasard, parce que la pensée qu'il y a un Dieu dans le ciel leur vient à l'esprit, qu'ils le veuillent ou non, et que dans la prospérité et dans adversité; mais alors ils imaginent une divinité selon leur propre imagination, soit au ciel, soit sur terre. Puisque les hommes irréligieux imaginent donc paresseusement et sottement un Dieu selon leur propre plaisir, le Prophète dirige les Juifs vers ce Dieu qu'ils adorent, afin qu'ils connaissent le privilège distingué dont ils jouissent à être placés sous sa tutelle et sa protection. Il ne suffit pas non plus d'adorer un Dieu comme gouverneur du monde, mais nous devons reconnaître le vrai Dieu, qui s'est révélé aux pères et s'est manifesté à nous en Christ. Et cela doit être fermement maintenu, en opposition aux pensées profanes de nombreuses personnes qui inventent une notion étrange et confuse d'une Déité, parce qu'elles n'osent pas nier ouvertement Dieu.

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