3. Mes reins sont donc remplis de douleur. Ici, le Prophète représente le peuple comme réellement présent, car il ne suffisait pas d'avoir simplement prédit la destruction de Babylone, s'il n'avait pas confirmé la croyance des pieux de telle manière qu'ils se sentaient comme si l'événement réel était placé sous leurs yeux. Une telle représentation était nécessaire, et le Prophète ne décrit pas ici les sentiments de son propre cœur, comme s'il avait compassion des Babyloniens, mais, au contraire, comme nous l'avons dit précédemment, ( 67) il assume, pour le moment, le caractère d'un babylonien. (68) Il doit sans aucun doute satisfaire nos esprits que les jugements cachés de Dieu nous sont présentés, comme dans un miroir, afin de susciter la lenteur de notre foi; et c'est pourquoi les prophètes décrivent avec plus de beauté et d'abondance, et peignent de couleurs vives, ces choses qui dépassent la capacité de notre raison. Le Prophète, exprimant ainsi son chagrin, informe les croyants à quel point la vengeance de Dieu qui attend les Chaldéens est horrible et à quel point ils seront terriblement punis, car nous sommes frappés de surprise et d'horreur lorsqu'une triste intelligence nous est apportée.

Comme les douleurs d'une femme qui accouche. Il ajoute une expression de chagrin plus forte, quand il la compare à celle d'une femme en travail, comme lorsqu'une personne en proie à une angoisse effrayante tourne dans tous les sens et se tord dans chaque partie de son corps. De tels modes d'expression sont employés par les prophètes à cause de notre lenteur, car nous ne percevons les jugements de Dieu que lorsqu'ils sont dirigés, pour ainsi dire, avec le doigt, et affectent nos sens. Nous sommes avertis d'être sur nos gardes avant leur arrivée.

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