9. À qui enseignera-t-il la connaissance? Ici, le Prophète montre par une expression de stupéfaction, que la maladie du peuple est incurable, et que Dieu n'a pas d'autres remèdes adaptés pour les guérir, car il a essayé toutes les méthodes sans effet. Quand il appelle les vagabonds à revenir sur la bonne voie, et avertit sans cesse ceux qui s'égarent sans réfléchir, c'est sans aucun doute un remède extraordinaire; et si cela ne fait aucun bien, le salut de ceux qui refusent d'accepter l'aide d'un médecin est totalement désespéré.

Ceux qui sont sevrés du lait. Le Prophète se plaint que la stupidité du peuple empêche Dieu d'essayer de les guérir de leurs vices; et donc il compare les Juifs à de très jeunes enfants, (218) ou qui ne font que commencer à bavarder, et à qui ce serait une perte de temps d'essayer de enseigner. C'est à juste titre que Pierre exhorte les croyants à s'approcher, «comme les enfants nouvellement nés, à téter le lait de la pure doctrine»; car aucun homme ne se montrera jamais prêt à être enseigné tant qu'il n'aura pas mis de côté cette obstination qui est la disposition naturelle de tous. (219) (1 Pierre 2:2.) Mais maintenant, le Prophète condamne un autre type d'enfance, dans lequel les hommes qui sont stupéfaits par leurs vices ne tiennent pas plus compte de la doctrine céleste que s'ils n'avaient aucune compréhension. C'est donc une erreur de relier cette déclaration du prophète à ce passage de l'apôtre Pierre, comme si Esaïe représentait Dieu comme désireux d'obtenir des disciples qui s'étaient dépouillés de tout orgueil et étaient comme des nourrissons récemment sevrés; car le Prophète, au contraire, se plaint bruyamment, que «enseigner la doctrine» est inutile et ne fait que provoquer le ridicule parmi les personnes stupides et insensées, qui sont «des enfants, non par méchanceté, mais par intelligence», comme le dit Paul. (1 Corinthiens 14:20.) De ce qui suit, il apparaîtra plus clairement que, puisqu'ils étaient inaptes à recevoir la doctrine, Dieu ne peut pas être accusé d'une sévérité excessive s'il les rejette, et si il est résolu à ne plus leur accorder de travail inutile en tonnant à leurs oreilles.

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