4. Alors tu seras mis bas. Il décrit avec mépris cette arrogance qui a conduit les Juifs à mépriser toutes les menaces et avertissements, tant qu'ils jouissaient de la prospérité, comme il est d'usage chez tous les hypocrites. Il dit donc que, lorsque leur orgueil aura été mis de côté, ils seront ensuite plus soumis; non pas qu'ils changeront leurs dispositions, mais parce que la honte retiendra cette insouciance à laquelle ils se livraient autrefois. Nous devons donc fournir ici un contraste implicite. Il s'adresse à ceux qui étaient gonflés d'ambition, portaient la tête haute et méprisaient tout le monde, comme s'ils n'avaient même pas été soumis à Dieu; car ils ont osé maudire et insulter Dieu lui-même, et se moquer de sa sainte parole. «Cet orgueil», dit Esaïe, «sera abattu, et cette arrogance cessera.»

Et ta voix sortira de terre. (258) Ce qu'il avait dit autrefois, il l'exprime plus pleinement par une métaphore, qu'ils émettront un bruit faible et confus comme hors des cavernes. (259) La voix de ceux qui étaient autrefois si hautains et féroces est comparée par lui au discours des devins , qui, en lançant leurs oracles hors de quelque caverne profonde et sombre sous terre, poussa une sorte de murmure confus; car ils ne parlaient pas clairement, mais chuchotaient. Il déclare que ces fanfarons (ἀλάζονες) leur ressembleront. Certains interprètent cette expression comme si le Prophète voulait dire qu'ils ne tireraient aucun bénéfice du châtiment; mais les mots ne transmettent pas ce sens, et il dit ensuite que les Juifs seront amenés à la repentance. Pourtant il frappe d'abord la terreur, pour réprimer leur insolence; car ils ont méprisé avec arrogance et rebelle toutes les menaces du Prophète. En étant «abattus», il ne signifie donc rien d'autre que de les couvrir de disgrâce, afin qu'ils n'osent pas proférer, comme d'un haut lieu, leurs vantardises orgueilleuses et oisives.

Continue après la publicité
Continue après la publicité