Ésaïe 49:3

3. Tu es mon serviteur, ô Israël. Il est très important de relier ce verset avec le précédent, car cela montre que le Prophète parle maintenant non seulement d'un seul homme, mais de toute la nation; qui n’a pas été dûment pris en compte par les commentateurs. Ce passage ne doit pas être limité à la personne de Christ, et ne doit pas se référer à Israël seul; mais dans le cas présent, nous devons nous occuper du langage habituel des Écritures. Lorsqu'on parle de tout le corps de l'Église, le Christ est mis en avant de manière ostentatoire de manière à inclure tous les enfants de Dieu. Nous entendons ce que dit Paul:

«Les promesses ont été données à Abraham et à sa postérité. Il ne dit pas: Et aux semences, comme à plusieurs, mais comme à une, Et à ta semence, qui est Christ. (Galates 3:16.)

Il n'inclut pas toute la multitude des enfants qui sont descendus d'Abraham lui-même selon la chair, vu que tous ne participaient pas à la bénédiction. Ismaël a été rejeté, Ésaü était un réprouvé et beaucoup d'autres ont été retranchés. Quand le peuple fut sauvé de Babylone, mais un petit renmant sortit; pour la plupart ont rejeté la bonté étonnante de Dieu. Où était alors «la graine?» En Christ, qui est la Tête et contient en lui le reste des membres; car en lui est joint et lié par un lien indisoluble toute la semence.

De la même manière, sous le nom Israël, par lequel il veut dire Christ, Esaïe inclut tout le corps du peuple, en tant que membres sous la Tête. Cela ne doit pas non plus être considéré comme étrange; car Paul aussi, quand il parle de l'union, emploie la métaphore du corps humain, et ajoute ensuite: «Le Christ aussi. (1 Corinthiens 12:12.) Dans ce passage, le nom du Christ est donné à Israël, c'est-à-dire à tout le corps des croyants, qui sont unis au Christ, en tant que membres du Tête. En un mot, le Seigneur honore par ce nom l'Église, qui est l'épouse du Christ, tout comme l'épouse est honorée en portant le nom et le titre de son mari. Il appelle «Israël son serviteur», c'est-à-dire qu'il appelle l'Église sa servante, parce qu'elle est «le pilier et le fondement de la vérité» (1 Timothée 3:15;) car il a confié sa parole au soin de l'Église, afin que, par ses soins, elle soit publiée dans le monde entier.

En toi je serai glorifié. Enfin, dans la conclusion du verset, il montre quel est le dessein de ces services et dans quel but, ceux qui prêchent l'Evangile sont appelés par Dieu; à savoir, afin qu'ils déploient avec zèle sa gloire et la promeuvent également parmi d'autres, ce que le Christ nous enseigne aussi dans l'Évangile,

«Père, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie.» (Jean 17:1.)

C'est un très grand honneur conféré aux hommes pauvres et faibles, lorsque le Seigneur les nomme, bien que corrompus et dépravés, pour promouvoir sa gloire; et c'est pourquoi nous devons être d'autant plus encouragés à lui rendre notre service et notre obéissance. Pourtant, Dieu a l'intention d'exprimer quelque chose de plus, que, malgré les efforts de Satan et de tous les hommes méchants, la puissance de Dieu sera victorieuse, de sorte que Christ triomphera glorieusement et que la majesté de Dieu brillera dans son Évangile.