11. Puis a dit Judah à Tamar . Moïse laisse entendre que Tamar n'était pas libre de se marier dans une autre famille, tant que Juda souhaitait la retenir sous sa propre autorité. Il est possible qu'elle se soit volontairement soumise à la volonté de son beau-père, alors qu'elle aurait pu refuser: mais le langage semble vouloir dire, que c'était selon une pratique reçue, que Tamar ne devait pas passer à une autre famille. , sauf à la volonté de son beau-père, aussi longtemps qu'il y avait un successeur qui pouvait élever de la semence par elle. Quoi qu'il en soit, Juda a agi très injustement en gardant un lien, qu'il avait l'intention de frauder. Car il n'y avait vraiment aucune raison pour qu'il ne soit pas disposé à la laisser partir libre de sa maison, à moins qu'il ne redoutât l'accusation d'inconstance. Mais il n'aurait pas dû permettre à cet ambitieux sentiment de honte de le rendre perfide et cruel envers sa belle-fille. D'ailleurs, cette blessure est née d'un jugement erroné: parce que, sans considérer les causes de la mort de ses fils, il transfère faussement et injustement le blâme sur une femme innocente. Il croit que le mariage avec Tamar a été malheureux; pourquoi donc ne lui permet-il pas, pour lui-même, de chercher un mari ailleurs? Mais en cela aussi il fait du tort, que si la cause de la destruction de ses fils était leur propre méchanceté, il juge défavorablement de Tamar elle-même, à qui aucun mal ne pouvait être imputé. Apprenons donc de cet exemple, chaque fois que quelque chose de défavorable nous arrive, de ne pas transférer le blâme à un autre, ni de recueillir de tous côtés des soupçons douteux, mais de secouer nos propres péchés. Nous devons aussi nous méfier qu'une honte insensée ne prévaut sur nous que si nous nous efforçons de préserver notre réputation indemne parmi les hommes, nous ne devons pas être également attentifs à maintenir une bonne conscience devant Dieu.

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