3. Je suis Joseph . Bien qu'il leur ait donné le signe le plus clair de sa douceur et de son amour, pourtant, quand il leur a dit son nom, ils ont été terrifiés, comme s'il avait tonné contre eux: car pendant qu'ils tournent dans leur esprit ce qu'ils ont mérité, le pouvoir de Joseph leur paraît si redoutable, qu'ils n'anticipent rien d'autre que la mort. Cependant, quand il les voit accablés de peur, il ne fait aucun reproche, mais ne fait que travailler à calmer leur trouble. Non, il continue doucement à les apaiser, jusqu'à ce qu'il les ait rendus calmes et gais. Par cet exemple, on nous apprend à prendre garde que la tristesse ne submerge ceux qui sont vraiment et sérieusement humiliés sous un sentiment de honte. Tant que le délinquant est sourd aux reproches, ou se flatte solidement, ou repousse méchamment et obstinément les avertissements, ou s'excuse par hypocrisie, une plus grande sévérité doit être utilisée à son égard. Mais la rigueur doit avoir ses limites, et dès que le coupable se prosterne et tremble sous le sentiment de son péché, que la modération suive immédiatement qui peut relever celui qui est abattu, par l'espoir du pardon. Par conséquent, pour que notre sévérité puisse être correctement et dûment atténuée, nous devons cultiver cette affection intérieure de Joseph, qui se manifestera au moment opportun.

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