1. Craignons donc, etc. Il conclut qu'il y avait des raisons de craindre les Juifs auxquels il écrivait devraient être privés de la bénédiction qui leur est offerte; puis il dit, de peur que quiconque, laissant entendre que c'était son désir anxieux de les conduire, tous et chacun, vers Dieu; car il est du devoir d'un bon berger, en veillant sur tout le troupeau, de prendre soin de chaque brebis afin que personne ne soit perdu; non, nous devons aussi nous sentir les uns pour les autres que chacun devrait craindre pour ses voisins aussi bien que pour lui-même

Mais la peur qui est ici recommandée n'est pas celle qui ébranle la confiance de la foi, mais telle qu'elle nous remplit d'une telle inquiétude que nous ne devenons pas torpides d'indifférence. Craignons donc, non pas que nous devions trembler ou entretenir la méfiance comme si incertains quant au problème, mais de ne pas être infidèles à la grâce de Dieu.

En disant De peur que nous ne soyons déçus de la promesse qui nous a été laissée, il laisse entendre que personne n'en manque sauf celui qui, en rejetant la grâce, a le premier renoncé à la promesse; car Dieu est si loin de se repentir pour nous faire du bien qu'il ne cesse de donner ses dons que lorsque nous méprisons son appel. L'illatif donc, ou puis signifie que par la chute des autres on nous apprend l'humilité et vigilance selon ce que dit aussi Paul,

«Ceux-ci par incrédulité sont tombés; ne sois donc pas élevé d’esprit, mais crains. (67)
(Romains 11:20.)

«Sembler» est considéré par certains comme pléonastique. Le verbe δοκέω ne fait donc aucun doute parfois, mais pas toujours; mais ici semble avoir une signification particulière, car l'Apôtre n'aurait personne pour présenter même l'apparence de négliger d'obtenir le reste promis. - Éd.

Continue après la publicité
Continue après la publicité