7. C'est pourquoi le disciple que Jésus aimait dit à Pierre. L'évangéliste montre, par son exemple, qu'il est de notre devoir d'élever nos cœurs à Dieu, chaque fois que nous réussissons quelque chose au-delà de nos attentes; car nous devons nous rappeler instantanément que cet acte de bonté découle de la faveur de Celui qui est l'auteur de toute bénédiction. Cette sainte reconnaissance de la grâce de Dieu, qui habitait dans le cœur de Jean, le conduisit aussi à la connaissance du Christ; car il ne perçoit pas le Christ de ses yeux, mais, convaincu que la grande multitude de poissons lui a été apportée par la main de Dieu, il conclut que c'était le Christ qui avait guidé ses mains. Mais, comme Jean va devant Pierre avec foi, ainsi Pierre le surpasse ensuite dans le zèle, quand, sans tenir compte du danger personnel, il se jette dans le lac. Le reste suit dans le bateau. Certes, tous viennent à Christ en détail, mais Pierre est animé par un zèle particulier par rapport aux autres. On ne sait pas s'il a traversé le rivage en marchant ou en nageant; mais restons satisfaits de savoir que l'acte de quitter le navire et de se rendre à terre n'était pas le résultat de la folie et de la témérité, mais qu'il dépassait les autres à mesure de son zèle.

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