51. Je suis le pain vivant. Il répète souvent la même chose, car rien n'est plus nécessaire pour être connu; et chacun sent en lui-même avec quelle difficulté on est amené à le croire, et avec quelle facilité et rapidité il passe et s'oublie. (156) Nous désirons tous la vie, mais en la recherchant, nous errons bêtement et incorrectement sur des routes détournées; et lorsqu'elle est offerte, la plupart la rejettent avec dédain. Car qui est-ce qui ne se fait pas la vie en Christ? Et qu'il y en a peu qui se contentent du Christ seul! Ce n'est donc pas une répétition superflue lorsque le Christ affirme si souvent que lui seul suffit à donner la vie. Car il revendique pour lui-même la désignation de pain , pour arracher de nos cœurs tous les espoirs fallacieux de vivre. S'étant autrefois appelé le pain de vie , il se fait désormais appeler le pain vivant , mais dans le même sens, à savoir, pain vivifiant . - Qui sont descendus du ciel Il mentionne fréquemment son descendant du ciel , parce que spirituel et la vie incorruptible ne se trouvera pas dans ce monde, dont la mode disparaît et disparaît, mais seulement dans le royaume céleste de Dieu.

Si quelqu'un mange de ce pain. Chaque fois qu'il utilise le mot manger, il nous exhorte à la foi, qui seule nous permet de profiter de ce pain, pour en tirer vie de lui. (157) Ce n'est pas non plus sans raison qu'il le fait, car rares sont ceux qui daignent étendre la main pour mettre ce pain à leur bouche; et même lorsque le Seigneur le met dans leur bouche, il y en a peu qui le savourent, mais certains sont remplis de vent, et d'autres - comme Tantale - meurent de faim par leur propre folie, tandis que la nourriture est proche d'eux.

Le pain que je donnerai est ma chair. Comme ce pouvoir secret de donner la vie, dont il a parlé, pourrait être renvoyé à son essence divine, il revient maintenant à la deuxième étape, et montre que ce la vie est placée dans sa chair , afin qu'elle puisse en être tirée. C'est, sans aucun doute, un dessein merveilleux de Dieu qu'il nous montre vie dans cette chair, où autrefois il n'y avait que la cause du décès. Et ainsi il pourvoit à notre faiblesse, quand il ne nous appelle pas au-dessus des nuées pour jouir de la vie, mais l'affiche sur terre, de la même manière que s'il nous exaltait aux secrets de son royaume. Et pourtant, tout en corrigeant l'orgueil de notre esprit, il essaie l'humilité et l'obéissance de notre foi, quand il enjoint à ceux qui chercheraient vie de se fier sa chair, qui est méprisable dans son apparence.

Mais on objecte que la chair du Christ ne peut pas donner la vie, parce qu'elle était passible de mort, et parce que même maintenant elle n'est pas immortelle en elle-même; et ensuite, qu'il n'appartient pas du tout à la nature de la chair de vivifier les âmes. Je réponds que bien que ce pouvoir vienne d'une autre source que de la chair, ce n'est pas pour autant que la désignation ne s'y applique pas exactement; car comme la Parole éternelle de Dieu est la source de la vie , (Jean 1:4,) ainsi sa chair , en tant que canal, nous transmet cette vie qui réside intrinsèquement, comme on dit, dans sa Divinité. Et en ce sens on l'appelle donner la vie, parce qu'elle nous transmet cette vie qu'elle nous emprunte à un autre quartier. Cela ne sera pas difficile à comprendre, si nous considérons quelle est la cause de la vie, à savoir la justice. Et bien que la justice découle de Dieu seul, nous n'en atteindrons pas encore la pleine manifestation ailleurs que dans la chair de Christ; car en elle s'accomplit la rédemption de l'homme, en elle un sacrifice fut offert pour expier les péchés, et une obéissance cédée à Dieu, pour le réconcilier avec nous; elle fut aussi remplie de la sanctification de l'Esprit, et enfin, ayant vaincu la mort, elle fut reçue dans la gloire céleste. Il s'ensuit donc que toutes les parties de la vie y ont été placées, qu'aucun homme ne peut avoir lieu de se plaindre d'être privé de la vie, comme si elle était cachée ou à distance.

Que je donnerai pour la vie du monde. Le mot give est utilisé dans divers sens. Le premier donnant , dont il a autrefois parlé, se fait quotidiennement, chaque fois que le Christ s'offre à nous. Deuxièmement, cela désigne ce singulier donnant qui a été fait sur la croix, quand il s'est offert en sacrifice à son Père; car alors il s'est livré à la mort pour la vie des hommes, et maintenant il nous invite à jouir du fruit de sa mort. Car il ne nous serait d'aucune utilité que ce sacrifice ait été offert une fois, si nous ne nous régalions pas de ce banquet sacré. Il faut aussi remarquer que le Christ revendique pour lui-même la fonction de sacrifier sa chair. D'où il apparaît avec quel méchant sacrilège les papistes se polluent, lorsqu'ils prennent sur eux, dans la masse, ce qui appartenait exclusivement à ce seul Souverain Sacrificateur.

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