Le Prophète relie maintenant la doctrine au récit, car ce que nous avons vu jusqu'ici serait glacial si aucune instruction n'était ajoutée. Le Prophète explique alors pourquoi il a raconté ce que nous avons lu de l’obstination impie du roi. Mais il y a plus de force dans une simple déclaration que si le Prophète, dans des paroles retentissantes, s'élevait contre le roi et ses conseillers; car il parle ici comme un étonné; Ils ne louent pas, dit-il, leurs vêtements, ni craignent quand ils ont entendu des menaces si terribles . Et sans doute on peut à juste titre considérer comme la plus monstrueuse des choses que des hommes misérables ignorent avec un tel mépris les menaces de Dieu, qu'ils n'auraient pourtant pas dû redouter au moins une destruction instantanée. Que les mortels ne soient donc pas émus quand Dieu fulmine par ses menaces contre eux, mais au contraire s'endurcissent - c'est la preuve d'une folie diabolique. Ce n'est donc pas sans raison que le Prophète dit, comme on s'étonnait, que ni le roi ni ses conseillers ne craignaient ni rent leurs vêtements.

Maintenant, on nous enseigne dans ce passage que c'est un signe de réprobation quand nous ne sommes pas terrifiés quand Dieu menace et déclare qu'il deviendra notre juge, et quand il fera connaître nos péchés, et montre aussi ce que nous méritons. Lorsque, par conséquent, toutes ces choses ne produisent aucun effet sur nous, c'est un signe certain d'une folie désespérée. C'est ce que le Prophète veut dire quand il dit: ils ne craignaient pas, car son but était de montrer que tous, ainsi que lui-même, devraient rester étonnés, le roi et ses conseillers pouvaient ainsi résister sans crainte aux menaces de Dieu.

Quant aux vêtements , le signe est mis pour la chose elle-même; et puis une déclaration d'une partie est faite pour le tout: en premier lieu, déchirer les vêtements n'a pas grand sens, à moins que le cœur ne soit d'abord déchiré, comme le dit Joël dans le deuxième chapitre; mais bien que les hypocrites fassent preuve de repentir par des signes fallacieux, mais quand on traite de repentance vraie et sincère, le signe est mis à la place de la chose signifiée, comme dans ce passage, ils ne déchirent pas leurs vêtements, c'est-à-dire qu'ils ne manifestaient aucune peur. Et comme on déchirait habituellement les vêtements, il dit qu'ils ne déchiraient pas leurs vêtements, quand Dieu par la bouche de Jérémie et par la main de Baruch a fulminé contre eux. Il y a, en second lieu, une partie énoncée pour le tout, parce qu'ils avaient coutume de se mettre sur un sac et de saupoudrer de cendres sur leur tête. Il y a ici une mention faite uniquement des vêtements; mais d'autres signes ont également été inclus.

Il dit: Quand ils ont entendu tous ces mots; non pas que le roi ait entendu tout le volume, mais trois ou quatre chapitres suffisaient à le condenser; car il ne fait aucun doute qu'il a été abondamment convaincu, et qu'il s'est jeté dans une telle rage pour couper le rouleau et ne pas déchirer ses vêtements, parce qu'il redoutait le jugement de Dieu. Et il y a une allitération frappante dans les mots קרע koro, pour couper et קרא kora, à lire, le premier se terminant par ע, oin et l'autre par א, aleph ,. Il avait dit précédemment que lorsque Jehudah lisait une partie du rouleau, le roi la coupait; l'un lu et l'autre coupé; et il dit ici que le roi n'a pas coupé (c'est le même mot) ni déchiré ses vêtements. Le roi avait auparavant coupé le rouleau et le déchirait en morceaux, alors qu'au contraire, lui et les autres auraient dû couper ou déchirer leurs vêtements, et était-il licite, même eux-mêmes, lorsque Dieu les terrifiait par de si terribles menaces. Ça suit -

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