Étudier l'élégance n'était pas tant l'objet du Prophète que de confirmer ce qu'il avait enseigné. Les chiffres, alors, qu'il utilise maintenant, n'étaient pas destinés à être des ornements de discours, mais plutôt à donner force et puissance à ce qu'il avait dit; car, comme on l'a dit, les prophéties n'avaient aucun crédit auprès des hommes stupides, à moins que des stimulants ne leur soient ajoutés.

Il dit maintenant que la voix de l'Égypte se répandrait comme celle d'un serpent: certains lisent, "comme bien que ce fût un serpent; " mais je préfère le rendre dans le cas génitif, et c'est plus convenable; car le Prophète veut dire que les plaintes de l'Egypte ne seraient pas obstinées; comme les serpents, en rampant, envoient leurs sifflements, ainsi il laisse entendre que les Égyptiens, renversés, seraient tellement abattus, qu'ils n'oseraient pas porter de plaintes ouvertes, comme le feraient ceux qui crient librement, mais ceux qui resteraient en vie soyez si épris de peur que de murmurer, comme on l'a dit des serpents, qui sifflent en rampant. Nous comprenons maintenant le vrai sens du Prophète: il dit que les Égyptiens seraient tellement à l'est qu'ils n'oseraient pas se plaindre ouvertement de leurs misères, car ils ne feraient que marmonner, pas autrement que des serpents qui, sur le terrain, sifflaient indistinctement: sa voix, alors, avancera, ou partira, comme celle d'un serpent; et ainsi il signale leur inquiétude, car ils chercheraient des cachettes, s'enfuiraient çà et là, et n'oseraient jamais rester au même endroit. C'est, en effet, une preuve de la plus misérable appréhension, quand celui qui succombe sous ses maux ne trouve aucun endroit où poser le pied, mais est obligé, comme des serpents, d'errer ici et là. Le rendu de Jérôme est, "comme celui du laiton", comme s'il était écrit, נחשת, nuchashet; mais j'ai déjà montré ce que le Prophète voulait dire.

Il ajoute, car ils viendront avec une armée, ou avec le pouvoir. Le mot חיל, chil, signifie les deux. Il parle maintenant des Chaldéens. Il a dit que les Égyptiens trembleraient et seraient tellement abattus qu'ils n'oseraient pas pousser leurs gémissements ouvertement. Maintenant suit la raison, parce que les Chaldéens viendraient avec le pouvoir, ou avec une armée; ils venaient non seulement comme soldats pour se battre, mais aussi comme tailleurs de bois avec leurs haches Il laisse entendre que l'issue de la guerre ne serait en aucun cas douteuse, mais que les Chaldéens viendraient en Égypte alors que des hommes à gages viendraient abattre des arbres. Les soldats sont, en effet, armés d'épées et de lances; car ils ont à voir avec des ennemis, et ils ne peuvent pas vaincre sans danger, du moins ils ne peuvent pas vaincre sans lutter; mais le Prophète dit que les Chaldéens seraient tellement remplis de confiance, qu'ils ne considéreraient pas les Égyptiens comme des ennemis, car ils viendraient, pour ainsi dire, à abattre des arbres qui n'offrent aucune résistance: Ils viendront, ensuite, en tant que bûcherons Il y a ici un contraste implicite entre épées, lances et haches, comme il y en a entre soldats et tailleurs de bois. Ça suit, -

Continue après la publicité
Continue après la publicité