Cette prophétie est contre les Moabites, qui, bien qu'ils tirent leur origine de Lot et soient du même sang que les Israélites, leur avaient pourtant été hostiles. Cette prophétie serait sans intérêt, si nous ne nous souvenions pas de l'histoire dont dépend l'application et l'utilisation de ce qui est dit. Nous avons dit que les Moabites, comme le père de leur nation était Lot, étaient liés par le sang aux Israélites; ils auraient dû alors conserver le souvenir de leur fraternité et avoir traité avec eux; car Dieu les avait épargnés lorsque le peuple d'Israël est entré dans le pays de Canaan. Les Israélites, nous le savons, ont traversé les frontières de Moab sans leur faire de mal, car c'était le dessein de Dieu, du point de vue de Lot, de les préserver pour un temps. Mais ce peuple n’a jamais cessé d’inventer toutes sortes de complots contre le peuple de Dieu; et, comme nous le verrons ci-après, lorsque l'état de ce peuple devint embarrassé, il s'en réjouit cruellement et devint plus insolent que des ennemis avoués. Par conséquent, Dieu a prophétisé contre eux, afin que les Israélites sachent, comme nous vous l'avons rappelé hier, que leur misérable condition n'était pas négligée par Dieu, et que bien qu'il les a châtiés, il restait cependant un espoir de miséricorde, alors qu'il entreprenait leur cause et le serait. leur défenseur. Ce n'était donc pas un petit réconfort que cette prophétie apportait aux fidèles; car ils savaient ainsi que Dieu était toujours leur père, bien qu'apparemment il leur paraissait sévère. Nous percevons maintenant la conception de ce qui est dit ici.

Le cas des Moabites était différent de celui des Égyptiens, car les Égyptiens étaient totalement étrangers au peuple élu; mais les Moabites, comme nous l'avons dit, leur étaient liés. Ils étaient donc volontaires, et comme des ennemis intestins; et la nature elle-même aurait dû leur apprendre à reconnaître les Israélites comme leurs frères et à cultiver la bonté mutuelle. Cette cruauté et cette ingratitude étaient si odieuses à Dieu, qu'il les punit enfin le plus sévèrement. Mais comme les Moabites restaient tranquilles lorsque la Judée fut dévastée et la ville de Jérusalem détruite, après le renversement du royaume d'Israël et le bannissement des dix tribus vers des pays lointains, il incombait aux fidèles de faire preuve de patience, ce qui ne pouvait ont été faites sans espoir. C’est alors que Jérémie avait en vue, même pour soutenir l’esprit des pieux dans l’attente du jugement de Dieu, qu’il dénonce ici sur les Moabites.

Il dit: Contre Moab ; (1) et puis il suit, Ainsi dit Jéhovah des armées, le Dieu d'Israël Par le premier terme, il désigne l'immense puissance de Dieu et leur rappelle que Dieu est le juge du monde entier et que son royaume s'étend sur toutes les nations; mais par la seconde expression, il témoigne de l'amour avec lequel il avait embrassé les enfants d'Abraham, parce qu'il avait voulu les choisir comme héritage particulier. Malheur , dit-il, sur Nebo ; (2) qui était une ville du pays de Moab; parce que Kiriathaim est dévasté, honteux, pris est Kiriathaim Il nomme ici, comme nous le voyons, certaines villes, et il en nommera d'autres au fur et à mesure qu'il avancera. Honte alors et pris est Kiriathaim; et Misgab (3) a honte et est déchiré , ou brisé dans l'esprit. Ça suit, -

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