La parole de Jéhovah qui est venue à Joël, le fils de Pethuel . Il nomme ici son père; il est donc probable qu'il était un homme bien connu et d'une certaine célébrité. Mais qui était ce Pethuel, tous sont maintenant ignorants. Et ce que les Hébreux considèrent comme règle générale, qu’un prophète est désigné, chaque fois que le nom de son père est ajouté, me paraît frivole; et nous voyons à quel point ils sont audacieux en élaborant de tels commentaires. Lorsqu'aucune raison pour quoi que ce soit ne leur apparaît, ils inventent une fable et la prétendent comme une vérité divine. Quand, par conséquent, ils ont coutume de se moquer ainsi, je n'ai aucun égard pour ce qu'ils ont en règle générale. Mais il est cependant probable que lorsque les prophètes sont mentionnés comme étant issus de tel ou tel père, leurs pères étaient des hommes de quelque importance.

Or, ce qu'il a déclaré en disant qu'il a délivré la parole du Seigneur est digne d'être observé; car il montre qu'il ne revendiquait rien pour lui-même, en tant qu'individu, comme s'il voulait gouverner par son propre jugement, et soumettre les autres à ses propres fantaisies; mais qu'il ne raconte que ce qu'il avait reçu du Seigneur. Et puisque les prophètes n'ont revendiqué aucune autorité pour eux-mêmes, sauf dans la mesure où ils ont fidèlement exécuté la fonction divinement confiée à eux, et livré, pour ainsi dire de main en main, ce que le Seigneur a commandé, nous pouvons donc être assurés qu'aucune doctrine humaine ne doit être admis dans l'Église. Pourquoi? Car autant que les hommes se confient en eux-mêmes, autant ils enlèvent à l'autorité de Dieu. Il faut alors remarquer cette préface, que presque tous les prophètes utilisent, à savoir qu'ils n'ont rien apporté de leur propre chef ou selon leur propre jugement, mais qu'ils étaient des distributeurs fidèles de la vérité qui leur a été confiée par Dieu.

Et la parole aurait été adressée à Joël; non pas que Dieu ait voulu que lui seul soit son disciple, mais parce qu'il a déposé ce trésor avec lui, afin qu'il puisse être son ministre auprès de tout le peuple. Paul dit aussi la même chose, - que les ministres de l'Évangile ont été commis un message pour le Christ, ou au nom du Christ, pour réconcilier les hommes avec Dieu, (2 Corinthiens 5:20; ) et à un autre endroit il dit: 'Il a déposé avec nous ce trésor comme dans des vases de terre' (2 Corinthiens 4:7.) Nous comprenons maintenant pourquoi Joël dit, que le mot du Seigneur lui a été livré, ce n'est pas pour qu'il soit le seul disciple; mais comme un enseignant était nécessaire, Joël fut choisi à qui le Seigneur confia cette fonction. Alors la parole de Dieu appartient en effet indistinctement à tous; et pourtant il est commis aux prophètes et aux autres enseignants; car ils sont, pour ainsi dire, pour ainsi dire des fiduciaires ( depositarii - dépositaires.)

Quant au verbe היה eie , il n'est pas nécessaire de philosopher avec autant d'acuité que le fait Jérôme: «Comment était la parole du Seigneur fait?" Car il craignait qu'on ne dise que Christ était fait, comme il est la parole du Seigneur. Ce sont des bagatelles, les plus puériles. Il ne pouvait cependant en aucun cas se débarrasser de la difficulté, mais en disant que la parole serait faite à l'égard de l'homme auquel Dieu s'adresse, et non à l'égard de Dieu lui-même. Tout cela, comme vous devez le voir, est enfantin; car le Prophète dit ici seulement que la parole du Seigneur lui a été envoyée, c'est-à-dire que le Seigneur l'a employé comme son messager auprès du peuple tout entier. Mais après avoir montré qu'il était un bon ministre de Dieu, pourvu de sa parole, il parle avec autorité, car il représentait la personne de Dieu.

Nous voyons maintenant quelle est l'autorité légale qui doit être en vigueur dans l'Église, et à laquelle nous devons obéir sans contestation, et à laquelle tous doivent se soumettre. C'est alors seulement que cette autorité existe, quand Dieu lui-même parle par les hommes, et que le Saint-Esprit les utilise comme ses instruments. Car le Prophète n'apporte aucun titre vide; il ne dit pas qu'il est un grand prêtre de la tribu de Lévi, ou du premier ordre, ou de la famille d'Aaron. Il n'allègue rien de tel, mais dit que la parole de Dieu a été déposée auprès de lui. Quiconque demande alors à être entendu dans l’Église doit nécessairement prouver qu’il est un prédicateur de la parole de Dieu; et il ne doit pas apporter ses propres appareils, ni mélanger avec la parole quoi que ce soit qui procède du jugement de sa propre chair.

Mais d'abord, le Prophète reproche aux Juifs d'être assez stupides pour ne pas considérer qu'ils ont été châtiés par la main de Dieu, bien que cela soit assez évident. C'est pourquoi ils pervertissent, à mon avis, le sens du Prophète, qui pense que sont ici dénoncés des châtiments encore suspendus; car ils transfèrent toutes ces choses à un temps futur. Mais je distingue entre ce reproche et les dénonciations qui suivent. Ici donc le Prophète reproche aux Juifs, qu'ayant été si sévèrement frappés, ils n'ont pas acquis la sagesse; et pourtant même les imbéciles, quand on leur applique la verge sur le dos, savent qu'ils sont punis. Depuis lors, les Juifs étaient si stupides que, même châtiés, ils ne comprenaient pas qu'ils avaient à voir avec Dieu, le Prophète réprouve à juste titre cette folie. " Écoutez ", dit-il, " vieillards; écoutez, vous tous habitants du pays, et annoncez ceci à vos enfants ». Mais je remettrai à demain l'examen de ce passage.

Continue après la publicité
Continue après la publicité