Ici, Jérémie se réfère à cet acte honteux et abominable mentionné hier; car ce n'était pas seulement une barbarie, mais une sauvagerie bestiale, lorsque les mères faisaient bouillir leurs propres enfants. Que cela ait été fait est évident d'après d'autres auteurs; mais le Prophète est pour nous un témoin suffisant, qui l'avait vu de ses propres yeux. Il dit alors que les mères étaient miséricordieuses, que personne ne pourrait penser qu'elles étaient dépourvues de tout sentiment naturel; mais il entendait exposer ainsi l'aveuglement qui procède de la terrible vengeance de Dieu. Il ne loue donc pas les mères pour leur clémence, comme si elles ressentaient ce qu'elles auraient dû faire pour leur progéniture; mais. il laisse entendre que bien qu'ils auraient été autrement humains, ils étaient pourtant saisis d'une folie inhabituelle, de sorte qu'ils ont fait bouillir leurs propres enfants, même leurs propres intestins. Nous percevons maintenant le sens du mot miséricordieux, tel qu'appliqué aux mères par le Prophète. Cela ne doit donc pas être considéré comme une louange pour eux, comme s'ils avaient un amour maternel pour leurs enfants; mais son but était d'exposer cet acte monstrueux, qui n'aurait pas suffisamment touché leur esprit, s'il n'avait témoigné que les mères dont il parle n'étaient pas assez brutales pour ne pas avoir volontiers nourri leurs enfants; mais qu'ils étaient surnaturellement aveuglés par une furieuse folie. Ça suit -

Continue après la publicité
Continue après la publicité